“On arrive dans une forêt, il me projette au sol” : les nombreuses ex de Jean-Marc Reiser témoignent, et c'est terrifiant
Pour ce second jour du procès, de nombreuses anciennes compagnes de Jean-Marc Reiser sont venues à la barre pour témoigner. Leurs confidences sont glaçantes.
Son procès s'est ouvert le 27 juin 2022. Jean-Marc Reiser est accusé d'avoir tué Sophie Le Tan en septembre 2018.Le corps de la jeune femme avait été découvert démembré dans une forêt. Pour ce second jour du procès, les ex-compagnes de l'homme de 61 ans sont venues témoigner de leur quotidien passé à ses côtés. Et leurs révélations sont glaçantes. Selon une enquêtrice, qui a interrogé ces femmes, ces dernières décrivent un homme "violent". L'une de ses maîtresses explique avoir "eu très peur" de Jean-Marc Reiser qui n'aurait pas hésité à dévisser les roues de sa voiture quand celle-ci lui avait annoncé qu'elle souhaitait le quitter.
Selon les dires de ces femmes,celui qui est accusé de meurtre aimait leur faire sentir sa supériorité. Lors de leurs relations sexuelles, elles affirment qu'il était préoccupé seulement par son propre plaisir. L'enquêtrice en question dévoile également que l'accusé lui aurait fait du pied sous la table lors des interrogatoires : "Il était à l'aise pendant les entretiens, au point de chercher plusieurs fois le contact avec mes pieds. Il voulait me mettre mal à l'aise." Lors de ce procès, le passé de Jean-Marc Reiser est détaillé. Notamment, en 1997, quand il est interpellé avec des armes, des médicaments, une cagoule et des photos glaçantes : on peut alors y voir des femmes avec des objets dans leurs parties intimes. Selon Jean-Marc Reiser, cela était "mise en scène dans le sommeil d'une de ses maîtresses". Le président lui demande alors, si la femme en question était consentante. Il répondra "non".
"Là, je ne sais pas m'échapper, je suis terrorisée"
L'après-midi de ce second jour du procès, deux femmes sont venues à la barre. L'une a été la compagne de Jean-Marc Reiser en 1980, l'autre en 2018. Ainsi, l'assesseure lit la déposition faite par la première : "Jean-Marc Reiser était quelqu'un d'imprévisible. Je suis partie en cachette pour le quitter, mais il m'a harcelée en voiture en disant qu'il m'aimait. Moi, je ne sais pas si j'étais amoureuse. En tout cas, à la fin je le détestais." Apparemment, l'accusé pouvait se montrer violent quand une femme décidait de le quitter : "Un jour, je lui ai fait faux bond. On devait aller à la piscine ensemble. Mais il me retrouve, me fait monter dans sa voiture. Il roule sur l'autoroute, très vite. Là, je ne sais pas m'échapper, je suis terrorisée. On arrive dans une forêt et il me projette au sol, et me donne des coups des pieds dans le ventre", raconte l'une d'entre elles. L'autre femme témoigne aussi de la violence de l'homme : "Il me frappait. Je ne sais pas s'il maîtrisait la violence de ses coups. J'ai le souvenir d'une gifle qui m'a fait voir double. Je crois qu'il m'a cassé le nez."
"On a roulé dans le noir, j'ai eu vraiment peur"
Par la suite, d'autres femmes sont venues témoigner. Quand l'une d'entre elles lui a demandé dans les années 90, de la ramener chez elle, Jean-Marc Reiser a montré une nouvelle fois sa colère : "J'ai vu que ça ne lui plaisait pas du tout. Il était très en colère. Il a roulé comme un fou, a éteint les phares. On a roulé dans le noir, j'ai eu vraiment peur. Et je me suis dit 'je ne peux pas continuer à vivre avec lui en ayant peur'. Mais il ne voulait rien entendre, je n'arrivais pas à l'arrêter." Interrogé à ce sujet, l'accusé répond : "Je n'ai pas une image négative des femmes. Il m'est arrivé d'avoir des ressentiments pour certaines d'entre elles et des comportements inappropriés lors de ruptures. Après il y a des femmes qui n'ont jamais eu à se plaindre de moi, on n'entend que celles avec qui ont quelque chose à dire sur moi."