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Arts et People

Damien Abad accusé de viols : pourquoi l'élue centriste porte finalement plainte

L'élue centriste qui accusait le 14 juin dernier le ministre des Solidarités Damien Abad d'avoir tenté de la violer en 2010, vient de déposer plainte contre ce dernier ce 27 juin pour tentative de viol, annonce Mediapart. Niant toujours les faits, le ministre a l'intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Rebondissement dans l'affaire Damien Abad. L'élue centriste qui accusait le ministre des Solidarités d'avoir tenté de la violer, a déposé plainte lundi 27 juin auprès du parquet de Paris, apprend-on de Mediapart. Contrairement aux accusations de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle, cette plainte concerne des faits qui ne sont pas prescrits. Selon les informations du média, la jeune femme explique avoir réalisé cet acte pour "encourager les victimes à libérer leur parole". D'après des informations transmises à l'AFP, la plainte serait "actuellement en cours d'analyse". La plaignante, surnommée Laëtitia, avait déjà dénoncé, via le site d'investigation le 14 juin dernier, une agression sexuelle et du harcèlement qu'elle aurait subi de la part de Damien Abad lors d'un mariage dans l'Aveyron le 31 juillet 2010. La tentative de viol dont la victime présumée accuse également le ministre, aurait eu lieu au domicile de ce dernier, au premier semestre 2010. Damien Abad, qui réfutait les premières accusations portées contre lui, annonce qu'il a demandé à ses avocats de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Dans sa plainte consultée par Mediapart, la jeune femme affirme que son statut d'élue et la responsabilité qui lui incombe l'ont décidée à entamer une démarche judiciaire. Elle ajoute que le sort d'autres éventuelles victimes a également guidé sa décision : "parce qu'elle est décidée à tout faire pour éviter qu'il n'y ait d'autres victimes, et parce qu'elle entend démontrer sa foi en la justice", cite le média. Comme autre facteur, Laëtitia dit avoir été marquée par les récits des deux autres femmes, publiés par Mediapart en mai dernier, des faits présumés de viols qu'aurait commis Damien Abad en 2010 et 2011. "Nombre d'éléments des témoignages de Margaux et Chloé, rapportés par Mediapart, faisaient écho à sa propre expérience", commente encore la plainte relayée par Mediapart. Pour s'exprimer, la plaignante dit avoir envisagé d'écrire à la Première ministre Elisabeth Borne, mais a admis s'être rétractée, par crainte que son identité ne soit dévoilée. Un dossier déjà bien garni contre Damien Abad D'après les éléments consultés par Mediapart, le dossier serait déjà constitué d'une "série de documents", dont huit attestations de témoins ou confident.es - dont son médecin, ses proches, amis, ou d'autres élus - des messages et éléments constatés par huissier. A cela s'ajoutent l'attestion de l'une des deux autres plaignantes, inconnue de Laëtitia, qui accuse le ministre de viol. La jeune femme solliciterait également le versement au dossier de l'enquête préliminaire, effectuée autour du viol dénoncé par l'autre victime présumée, qui avait été classée sans suite en 2017. A la suite de la première enquête publiée en mai dernier, Damien Abad avait fermement démenti les accusations dont il fait l'objet dans une réponse écrite. Alors que le gouvernement invoquait jusqu'ici la présomption d'innocence, quel pourrait être à présent le motif du maintien de Damien Abad au gouvernement ? Comme le rappelle Mediapart, aucune procédure n'est encore ouverte.

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