Damien Abad accusé de viols : la justice refuse d'ouvrir une enquête "faute d'élément”
Ce mercredi 25 mai, le parquet de Paris a annoncé qu'il n'allait pas ouvrir d'enquête contre le nouveau ministre du gouvernement, Damien Abad, visé par des accusations de violences sexuelles. Il a précisé qu'il ne disposait pas "d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés".
Pas d'enquête contre Damien Abad. Le parquet de Paris a indiqué ce mercredi 25 mai qu'il n'ouvrait pas d'enquête préliminaire "en l'état" sur les accusations de violences sexuelles qui visent le nouveau ministre des Solidarités. Il estime en effet ne pas disposer "d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés".
"En l'état le parquet de Paris ne donne pas de suite au courrier émanant de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles", une association créée en février 2022, dans le sillage du mouvement MeToo. Cet organisme lui avait transmis le témoignage de deux femmes accusant Damien Abad de viols mais le parquet a refusé d'aller plus loin "faute d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée".
L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique s'est "vivement" étonné sur Twitter de cette réponse. Pour cet organisme non gouvernemental, "il est pourtant fréquent que des enquêtes préliminaires soient entamées sur la base de témoignages anonymes".
Damien Abad : "Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie"
Ce dimanche 22 mai, le parquet avait indiqué qu'une première plainte déposée pour viol avait bien été "classée sans suite" en avril 2012 "du fait de la carence de la plaignante". Une deuxième plainte "pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017" faute "d'infraction suffisamment caractérisée".
Au lendemain de la nomination du gouvernement d'Élisabeth Borne, Mediapart avait diffusé le témoignage de deux femmes qui accusent Damien Abad de les avoir violées en 2010 et 2011.L'une d'elles, qui a confirmé son récit à l'AFP, s'était rendue dans un commissariat pour témoigner en 2012, puis avait déposé une plainte en 2017. De son côté, le ministre des Solidarités de l'Autonomie et des Personnes handicapées a toujours clamé son innocence. "Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", s'est-il défendu ce lundi 23 mai, invoquant la maladie neuromusculaire congénitale rare dont il souffre, l'arthrogrypose.
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