news-details
Actualités

Affaire Damien Abad : un rassemblement à Paris pour dénoncer un "gouvernement de la honte"

Le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, le 23 mai 2022, à l'Élysée. Un rassemblement place Saint-Augustin à Paris est prévu mardi pour dénoncer ce que l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique nomme un "gouvernement de la honte" en raison de la présence de Damien Abad, accusé de viol. L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique compte accentuer la pression sur l'ancien président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale en appelant à un rassemblement, mardi 24 mai, à partir de 18 h, place Saint-Augustin à Paris pour dénoncer un "gouvernement de la honte", après la nomination de Damien Abad, accusé de viol et de violences sexuelles par deux femmes. "Au moment où le gouvernement vient de refaire de la lutte contre les violences faites aux femmes sa 'grande cause du quinquennat' et qu'Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, encourage la libération de la parole, il est inconcevable de garder au gouvernement un homme accusé de viol", a déclaré Mathilde Viot, une des cofondatrices de cette association, qui a par ailleurs tweeté "pas de quartier pour les sexistes Darmanin, Dupond-Moretti, Guerini". "On ne demande pas à Élisabeth Borne de faire un travail de juge, on lui demande de décider si Damien Abad est en mesure d'assumer ses fonctions. En l'état, nous pensons qu'il ne peut pas remplir sa mission de ministre des Solidarités", a-t-elle estimé auprès de l'AFP. L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui a transmis les témoignages des accusatrices de Damien Abad à des cadres de La République en marche et LR, se veut "le relais de la question des violences sexuelles en politique". "On réalise un travail qui n'est pas le nôtre, qui devrait être le rôle de l'État" Fiona Texeire, autre fondatrice aux côtés de l'élue Europe Écologie-Les Verts parisienne Alice Coffin, de Madeline Da Silva et de Hélène Goutany, décrit un rôle de mise en avant "d'articles qui n'ont pas reçu d'écho au niveau national" et de compilation "de ce qui existait déjà de façon publique pour montrer ce qui touche absolument toutes les familles politiques et tous les échelons au pouvoir". L'Observatoire plaide pour la mise à l'écart de la politique des hommes mis en cause pour violences sexuelles et sexistes et demande également la création d'une structure d'État qui prenne en charge ce travail de veille. >> À lire : "Un premier Conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad" "On réalise un travail qui n'est pas le nôtre, qui devrait être le rôle de l'État. La Haute autorité de la transparence de la vie publique n'a pas un rôle de contrôle des violences sexuelles, mais devrait pouvoir contrôler cette question", abonde Mathilde Viot. De son côté, Fiona Texeire craint que l'association ne puisse "faire face à cette visibilité nouvelle et gérer la réception d'une grosse quantité de témoignages", alors que les membres fondatrices de l'Observatoire ne sont pas formées pour accompagner des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes. Avec AFP

You can share this post!