Coupe du monde de rugby : les Fidji domptent une valeureuse Géorgie
Les Fidji, longtemps brouillons lors de leur match à Bordeaux, ont fini par dominer la Géorgie (17-12), samedi, à la Coupe du monde de 2023, se rapprochant des quarts de finale. Avec ce résultat, elles envoient l'Australie vers une probable élimination inédite dès la phase de poules.
Le Fidjien Vinaya Habosi a marqué un essai décisif pour les Fidjiens à la 68e minute contre les Géorgiens, le 30 septembre à Bordeaux.
Les Fidji ont obtenu à l'usure une victoire poussive mais quasi décisive dans la course aux quarts de finale face à la Géorgie (17-12), samedi 30 septembre, à Bordeaux, et poussent l'Australie au bord d'une élimination inédite.
Les Fidjiens pourront valider la troisième qualification de leur histoire pour les quarts de finale (après 1987 et 2007) face au Portugal lors de l'ultime journée, le 8 octobre, alors que l'Australie espérera un miracle pour éviter la sortie.
Une victoire bonifiée des Australiens, dimanche, contre le Portugal leur permettrait de conserver un infime espoir. Toutefois, un point suffira ensuite aux Fidjiens, 8e du classement mondial, contre ces mêmes Portugais, 16e au classement, pour s'assurer de la deuxième place et renvoyer les Wallabies chez eux dès la fin de la phase de groupes pour la première fois de leur histoire.
Cette fois, la magie n'a pas opéré et c'est bien par un trou de souris que les hommes de Simon Raiwalui, longtemps approximatifs et sans idée, se sont sortis du piège des "Lelos" qui menaient très logiquement à la pause (9-0) avant de subir le réveil îlien.
Si les "Flying Fijians" faisaient jusqu'alors souffler un vent de fraîcheur dans la compétition avec leur défaite spectaculaire et frustrante face aux Gallois (32-26) et leur succès de prestige contre les Australiens (22-15), ils ont cette fois-ci souffert.
Ils se sont montrés incapables de percer l'étau caucasien lors d'un premier acte joué à l'envers avec des en-avant à foison, notamment sur une pénalité à 5 mètres jouée à la main (24e).
Botia fait la différence
À l'inverse des coéquipiers du troisième ligne Levani Botia, les hommes de Levan Maisashvili ont parfaitement appliqué leur plan, avec une entame convaincante et un pragmatisme au pied. Ils ont même bien cru faire un trou décisif juste avant la pause sur une contre-attaque menée par Davit Niniashvili, mais la passe de Tornike Jalagonia pour son ailier Akaki Tabutsadze, esseulé et filant à l'essai, a été jugée en-avant.
Le réveil fidjien est intervenu à la reprise, paradoxalement quand ils étaient en infériorité numérique, réduits à 14 après un carton jaune à Semi Radradra (42e). Après une touche volée sur les 22 mètres adverses, ils ont mis un peu plus d'intensité dans leur pilonnage et ont fini par envoyer leur capitaine Nayacalevu Waisea marquer en coin l'essai de la révolte (7-9, 51e).
En dominant la bataille des rucks, ils ont donné l'occasion à leur buteur remplaçant Frank Lomani de prendre pour la première fois l'avantage sur une pénalité peu académique (65e), après avoir touché le poteau dix minutes plus tôt.
Niniashvili et les siens, sonnés, ont craqué trois minutes plus tard devant la puissance et la dextérité de Botia, qui a bien servi d'une passe chistera Vinaya Habosi (17-9, 68e).
"Je suis très fier des garçons, nous avons eu des difficultés en première mi-temps", a déclaré après la rencontre Botia, désigné homme fu match. "Il y a une chose importante à propos de nous, les Fidjiens, c'est que nous aimons maintenir la balle en vie."
Des Georgiens dangereux jusqu'au bout
Les Géorgiens, marqués mentalement cette semaine par leur nul contre les Lobos le week-end dernier (18-18) et pas du genre à abdiquer, ont tout tenté pour l'emporter. Une pénalité de Luka Matkava pour une faute valant un carton jaune à Josua Tuisova (80) les a même remis en selle pour une ultime action.
La peur s'est alors lue sur les visages des joueurs du Pacifique, tout heureux et soulagés de voir leur arrière Ilaisa Droasese sauver leur archipel en poussant hors du terrain un ballon à suivre très dangereux après une remontée de terrain impeccable des Lelos.
"Je ne peux pas dire que les gars ne sont pas prêts mais on n'a pas eu de chance aujourd'hui. Je ne peux rien leur reprocher. On a même eu une opportunité à la dernière minute. On a lutté pendant 80 minutes mais ça n'a pas suffi", a expliqué Levan Maisashvili. Les Géorgiens ont tout de même empoché un précieux point de bonus défensif. Il leur reste un dernier match à disputer dans cette Coupe du monde, le 7 octobre contre le pays de Galles.
Avec AFP