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Arts et People

“Tu viens faire le ménage ?” : cette remarque très déplacée à laquelle Christine Kelly a dû faire face

Christine Kelly était l'invitée de Touche pas à mon poste ce vendredi 17 juin. L'occasion pour la journaliste d'évoquer le racisme dont elle a été victime.  Il y a deux ans, la vie de Christine Kelly a été entièrement chamboulée. Entre le 2 octobre 2020 et le 19 novembre 2021, la journaliste a été la cible de nombreuses menaces de mort, principalement reçues par mail. "Le couperet tombera immanquablement sur votre tête bien faite", et "votre tête tombera comme une ardoise un soir d'orage", avait-elle notamment reçu. Depuis, elle doit vivre avec des gardes du corps pour assurer sa protection mais aussi celle de ses proches. Invitée sur le plateau de Touche pas à mon poste ce vendredi 17 juin, Christine Kelly a fait quelques confidences et elle s'est souvenue du jour où elle a fait victime d'une remarque très déplacée. "Sur LCI, une jeune femme m'avait demandé si je venais faire le ménage chez elle. C'était entre deux JT", a-t-elle d'abord révélé. Une affirmation qui a beaucoup choqué Benjamin Castaldi. "Mais tu n'as pas eu envie de lui dire de fermer sa bouche ? Enfin même de fermer sa gueule ?", a-t-il demandé à son invitée. "Alors oui mais ce qui est intéressant, c'est que tu as des palpitations. Tu te demandes comment c'est possible alors que c'était une amie", a-t-elle répondu, en toute transparence. "C'était ? Au passé ?", a poursuivi l'animateur. "Oui, à l'imparfait très décomposé même", a conclu Christine Kelly. Les remarques racistes, Christine Kelly y est habituée. Ainsi, lorsque Bernard Montiel lui a demandé s'il lui arrivait parfois de s'énerver, la journaliste a répondu qu'elle avait plusieurs options. "Ce que j'ai fait, c'est que je me suis dit que soit je m'énerve, soit je l'insulte, soit je souris et je la laisse à son mépris", a-t-elle affirmé avant de préciser : "Je ne me laisse pas enfermer dans l'humiliation de l'autre et je fais mon chemin". Une décision importante pour Christine Kelly qui assure qu'elle trouve que c'est "une grande liberté que de ne pas se laisser enfermer dans les critiques". Par la suite, elle est revenue sur son expérience, qui l'a beaucoup marquée. "On me faisait souvent remarquer que j'étais la seule noire, la seule à LCI, la seule au CSA", a-t-elle révélé avant d'ajouter : "Au CSA, ça a été le pire moment. A chaque fois que j'ouvrais la presse, c'étaient des mensonges sur moi en permanence", s'est-elle souvenue. Toujours bien décidée à ne pas se laisser faire, Christine Kelly déclare qu'elle a pu "surprendre parce que je ne me suis jamais laissée enfermer dans les critiques. Là où on m'attaquait, je souriais. Je voulais montrer qu'on pouvait être compétents et avancer. On peut tomber mais il faut se révéler", a-t-elle conclu. Voilà qui a le mérite d'être clair. Christine Kelly : quelle période a été particulièrement compliquée pour la journaliste ? Christine Kelly a beaucoup fait parler d'elle et notamment lorsqu'elle a été aperçue aux côtés d'Eric Zemmour. Alors que Benjamin Castaldi assure qu'il avait eu beaucoup de mal avec certains propos tenus, la journaliste a salué son courage. "Beaucoup d'amis m'ont reproché de travailler avec Zemmour; Vous, vous avez eu la gentillesse de me faire part de vos remarques et je les ai comprises", a-t-elle d'abord affirmé. "Me demander pourquoi je suis là est important. Même choquée, je ne suis pas obligée de le montrer et beaucoup n'ont même pas voulu discuter avec moi. Je recevais des coups de fil pour me dire que ce n'était pas ma place", poursuit-elle. Alors qu'il lui a été reproché le fait d'être neutre et de ne pas avoir attaqué directement Eric Zemmour sur certains sujets, Christine Kelly rappelle que, selon elle, le "travail d'un journaliste est d'être neutre et c'est aux téléspectateurs de se faire sa propre opinion". Aujourd'hui, c'est avec deux gardes du corps que Christine Kelly se déplace au quotidien.

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