Tirs mortels sur le Pont-Neuf à Paris : la piste d’un homicide volontaire privilégiée

Le policier qui a tué deux hommes par balle dimanche 24 avril près du Pont-Neuf, à Paris, a été mis en examen pour homicide volontaire. L’angle de tir des balles interroge.  Dimanche 24 avril, deux hommes sont abattus et un autre blessé sous les tirs d’un policier lors d’un contrôle. Le gardien de la paix invoque la légitime défense. Pourtant, il vient d’être mis en examen pour homicide volontaire. Quatre jours après les faits, les enquêteurs sont parvenus à reconstituer les faits.   Pas de légitime défense selon les juges d’instruction  Selon des témoignages et les premières constations, six impacts de balle ont été relevés sur le pare-brise côté conducteur. Les vitres latérales sont brisées, ce qui pourrait laisser supposer que le fonctionnaire a continué de tirer alors qu’il n’était plus sur la trajectoire de la voiture, mais sur le côté. À ce stade, les juges d’instruction estiment qu’il n’y a pas de légitime défense. Le syndicat policier Alliance Police nationale est en colère. "Pour lui, il a fait son travail par rapport à un véhicule qui fonce dessus et pour préserver l’intégrité de sa collègue", rapporte Frédéric Lagache, délégué général du syndicat. En soutien à leur collègue, plusieurs syndicats policiers appellent à se rassembler à Paris, lundi 2 mai.