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Sports

Rugby : pour enfin aller en demi-finale, l'Irlande ne doit pas faire les choses à moitié

Coupe du monde 2023 Les Irlandais, qui disputent samedi leur huitième quart de finale de Coupe du monde de rugby, n’ont jamais franchi ce stade de la compétition. Ils retrouvent les All Blacks, qui les avaient éliminés il y a quatre ans. Mais les Verts ne sont plus les mêmes : ils dominent désormais le rugby mondial et ont battu la Nouvelle-Zélande trois fois lors de leurs quatre dernières confrontations. Qui seront les zombies au coup de sifflet final du match éliminatoire entre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande organisé samedi 14 octobre au Stade de France ? Après les belles victoires des Irlandais sur l'Écosse et l'Afrique du Sud dans cette même enceinte en phase de poules, les supporters des Verts ont repris à pleins poumons le tube "Zombie" du groupe irlandais The Cranberries, espérant que leurs protégés survivront enfin à l'épreuve des quarts de finale d'une Coupe du monde de rugby. Les Irlandais possèdent un record peu enviable en Coupe du monde : cette équipe déjà présente sept fois parmi les quarts-de-finaliste n’a jamais réussi à se qualifier pour les demi-finales. Depuis 1987, l’Irlande a successivement été battue par l’Australie (deux fois), la France (deux fois), le pays de Galles, l’Argentine et enfin la Nouvelle-Zélande. Une malédiction pour le XV du Trèfle, qui espère que l’édition 2023 lui portera enfin chance. Cette équipe irlandaise semble capable d’aller très loin dans cette édition 2023 tant elle brille au sommet du rugby mondial depuis un an et demi. Au printemps, elle a décroché le Tournoi des Six Nations avec un Grand Chelem à la clef, en battant notamment les Bleus à Dublin (32-19). Et elle se rapproche du record de victoires internationales consécutives détenu conjointement par la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre (18) puisqu’elle est sur une série de 17 succès de rang. Les All Blacks montent en régime La dernière défaite de l’Irlande remonte à début juillet 2022 contre les All Blacks à l’Eden Park d’Auckland (42-19). Le score était lourd pour le XV d’Irlande, qui avait entamé une tournée en Nouvelle-Zélande avec d’autres ambitions. Celui-ci l’avait démontré sept jours plus tard avec une victoire contre les All Blacks à Dunedin (12-23), suivie d’une autre, le 16 juillet 2022, à Wellington (22-32). L’Irlande devenait ainsi la deuxième équipe de l’hémisphère Nord à remporter sa série de tests en Nouvelle-Zélande, après la France en 1994. Ces performances ont de quoi susciter quelques inquiétudes ou idées noires chez les All Blacks. Voire de faire de l’Irlande leur bête noire. Car ils savent que cette équipe européenne en pleine confiance est considérée comme la grande favorite de cette compétition. L’entreprise spécialisée dans les données sportives Opta vient de le confirmer après la fin des phases de poules dans une nouvelle prédiction : selon ses calculs, l’Irlande possède 21,4 % de chances de gagner la coupe Webb Ellis, devant la France (20,4 %), l’Afrique du Sud (19,1 %) et la Nouvelle-Zélande (17,1 %). Ces calculs de probabilité ne pèsent pas très lourd du côté néo-zélandais avant d’aborder ce match éliminatoire. Les All Blacks ont de solides statistiques : battus une seule fois en quarts de finale, par la France en 2007, ils se sont déjà qualifiés huit fois en demi-finale. Et ils entendent bien continuer sur leur lancée face à l’Irlande. Battue d’entrée dans cette compétition par la France le 8 septembre (13-27), la Nouvelle-Zélande a fini la phase de poules sur un rythme effréné, comme le montre sa présence en tête des équipes ayant inscrit le plus de points, le plus d’essais, le plus de transformations… et ayant effectué le plus de percées. Derrière elle, la France et l’Irlande se disputent à chaque fois les deuxième et troisième places. Les All Blacks ont connu une délicate préparation de Coupe du monde, marquée notamment par une débâcle au mois d’août contre l’Afrique du Sud (35-7), la pire défaite jamais subie par la Nouvelle-Zélande. Ce revers a ravivé les doutes sur le niveau de cette sélection battue en demi-finale de la dernière Coupe du monde (19-7). Mais les All Blacks restent de féroces compétiteurs ayant pour ambition de remporter en France un quatrième titre mondial, huit ans après leur dernière couronne. Un XV de départ irlandais inchangé Les All Blacks ont enregistré au cours des cinq dernières semaines de précieux retours, à commencer par celui de leur capitaine Sam Cane, forfait contre les Bleus. Les trois frères Barrett tiendront également leurs places contre l’Irlande, tout comme le puissant troisième ligne Shannon Frizell et le redoutable deuxième ligne Brodie Retallick. Et le banc néo-zélandais aura également du répondant avec l’expérimenté Sam Whitelock ou l’insaisissable Damian McKenzie. Les Irlandais ne doutent pas de leur détermination et s’attendent à vivre samedi "un truc de grands garçons", pour reprendre les termes de leur sélectionneur Andy Farrell. "On a un groupe expérimenté, qui est passé par beaucoup de choses (...). Nous sommes devenus plutôt bons pour ce genre de choses", a ajouté le patron du XV d'Irlande. Lui aussi pourra aligner son équipe type, la même que celle qui a étrillé les Écossais (36-14) lors du dernier match de poule. Il a en revanche procédé à deux changements sur le banc, appelant notamment Joe McCarthy à la place du deuxième ligne James Ryan, touché à un poignet. Les Verts se préparent déjà à pouvoir réécouter au Stade de France leurs morceaux préférés devant un public irlandais qui s’annonce très nombreux. Comme après leurs deux dernières victoires sur cette pelouse. Et si l’Irlande passe enfin le cap des quarts de finale dans une Coupe du monde, la chanson "Fiesta" des Pogues pourrait bien cette fois remplacer "Dirty Old Town" dans la programmation musicale.

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