Coupe du monde de rugby : l'Argentine se hisse en demi-finale, les Gallois éliminés
Quart de finale
L'Argentine a battu, samedi 14 octobre à Marseille, le pays de Galles (29-17) et s'est qualifiée en demi-finale de Coupe du monde. Les Pumas n'avaient plus réussi à figurer parmi les quatre derniers finalistes depuis 2015. Ils affronteront le vainqueur du match entre l'Irlande et la Nouvelle-Zélande.
Les Pumas fêtent, le 14 octobre à Marseille, l'essai de leur ouvreur Nicolas Sanchez qui a définitivement enterré les espoirs gallois à la 77e minute
Mal entrée dans le tournoi, l'Argentine s'est ressaisie pour atteindre la troisième demi-finale de son histoire en Coupe du monde grâce à sa victoire à l'arraché, samedi 14 octobre à Marseille, sur des Gallois (29-17) qui n'ont pas su tuer le match.
Il en faudra sans doute beaucoup plus la semaine prochaine au Stade de France face à un adversaire d'un tout autre calibre, l'Irlande ou la Nouvelle-Zélande, deux titans opposés en soirée dans l'enceinte dyonisienne.
Mais les Pumas reviennent tellement de loin que leur Mondial est déjà réussi quoi qu'il arrive avec cette troisième qualification dans le dernier carré après 2007 et 2015.
Versés dans la partie de tableau la plus abordable, ils pouvaient légitiment nourrir cette ambition avant le début du tournoi, mais leur entrée en matière ratée contre l'Angleterre (27-10) leur avait fait perdre de leur superbe.
C'était déjà au Stade Vélodrome, il y a plus d'un mois, et cela semble déjà si lointain, même s'il fait presque toujours aussi chaud au bord de la Méditerranée.
Des Pumas plus combattifs
Les hommes de Michael Cheika, appelé l'an dernier pour jouer les pompiers de service après le départ de Mario Ledesma, sont tranquillement montés en puissance depuis.
Leur dernier match de groupe débridé contre le Japon (39-27) avait déjà laissé revoir l'étendue de leur potentiel offensif. Plus accrocheurs que les flocages des maillots gallois, ils ont surtout montré samedi beaucoup de coeur jusqu'à l'interception libératrice de leur ouvreur remplaçant Nicolas Sanchez en toute fin de match (77e).
Juste avant, il n'avait manqué que quelques centimètres à l'ailier gallois Louis Rees-Zammit, sur un plongeon spectaculaire, pour redonner l'avantage à son équipe.
Une action à l'image de la rencontre des Gallois, qui n'ont pas réussi à décrocher définitivement leur adversaire après avoir pourtant maîtrisé l'essentiel de la première mi-temps.
La précision d'Emiliano Boffelli
la domination galloise a été récompensée à la 14e par un essai de Dan Biggar, à la conclusion d'une action qu'il avait lui-même initiée en lançant dans l'intervalle un autre fringant trentenaire, George North.
L'arbitre sud-africain Jaco Peyper, qui avait déjà arbitré les Gallois en quart de finale il y a quatre ans (et donné un carton rouge au Français Sébastien Vahaamahina), s'est blessé juste après.
Son remplaçant, l'Anglais Karl Dickson, a continué à pénaliser les Pumas, qui ont rapidement perdu leur centre du Stade toulousain Santiago Chocobares et semblaient bien mal embarqués, menés 10-0.
Trop maladroit en touche, le pays de Galles a gâché des munitions et la dynamique a changé de camp lorsqu'Emiliano Boffelli a commencé à empiler les pénalités.
La der de Biggar avec les Gallois
Le demi de mêlée remplaçant Tomos Williams a beau avoir redonné l'avantage au XV du Poireau (57e), les Sud-Américains n'ont rien lâché et ont été récompensés de leur combativité par un essai en force du pilier de La Rochelle Joel Sclavi (67e), tout juste rentré en jeu.
L'interception de Sanchez a mis fin au rêve gallois et à la carrière internationale de Biggar, qui continuera tout de même à jouer non loin de Marseille, au RC Toulon.
Le XV du Poireau était dans un tel état de délabrement lorsqu'il en a repris les commandes l'hiver dernier que le sélectionneur Warren Gatland, même s'il espérait sans doute mieux, pourra se contenter de ce parcours et de l'embellie montrée lors de la phase de groupes.
Avec AFP