Présidentielle : à Paris, Valérie Pécresse appelle les électeurs à "renverser la table"
Valérie Pécresse, au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 3 avril 2022.
Valérie Pécresse a tenu, dimanche, son dernier meeting à Paris à une semaine du premier tour de la présidentielle. Se présentant comme la seule candidate de droite, elle a appelé ses sympathisants à "renverser la table" alors que les sondages la placent à moins de 10 % des voix.
Tombée sous la barre de 10 % dans les sondages, Valérie Pécresse s'est présentée, dimanche 3 avril, comme la seule candidate de droite, dans un meeting où elle a appelé les électeurs à "renverser la table" d'ici le premier tour de la présidentielle.
"Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table" et "dimanche prochain, nous allons faire mentir tous ceux qui expliquent que l'élection est jouée", a affirmé la candidate LR, au Parc des expositions, où les quelques 5 000 spectateurs ont multiplié les "on va gagner" et autres "Valérie présidente", dans son discours d'une quarantaine de minutes.
Pour ce dernier grand meeting parisien (un autre est prévu à Lyon jeudi), Valérie Pécresse a repris ses angles d'attaque classiques contre Emmanuel Macron qui "veut une nouvelle fois un face-à-face avec les extrêmes pour s'assurer de l'emporter au deuxième tour", ou contre les extrémistes qui "mèneraient le pays au désordre, à l'impuissance et à la faillite".
Une nouvelle mesure sur la TVA
Se présentant comme la seule légataire de la droite face aux "faussaires", elle a répété que le président-candidat "ne porte pas une politique de droite".
"Je dépense donc je suis, voilà le projet d'Emmanuel Macron", a-t-elle raillé, énumérant par contraste ses propres réformes "courageuses" de réduction de la dette et de retraite à 65 ans.
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Quant aux candidats extrémistes, qualifiés de "démagogues", ils "mèneraient le pays au désordre, à l'impuissance et à la faillite", a-t-elle averti, les jugeant par ailleurs "discrédités" pour leurs discours passés pro-Poutine.
Déroulant devant une salle réactive son programme très ferme sur l'immigration et l'ordre, celle qui se présente comme "la vraie candidate du pouvoir d'achat" et veut "rendre l'argent aux Français" a dévoilé une nouvelle mesure pour instaurer "la TVA à 5,5 % au lieu de 10 % sur les transports collectifs".
"Laver l'affront" de son meeting raté
De Rachida Dati à Michel Barnier en passant par Hervé Morin, tous les ténors de la droite et du centre avaient fait le déplacement pour ce meeting où la droite malmenée voulait aussi afficher son union avant des lendemains incertains.
Le nom de Nicolas Sarkozy, grand absent du meeting, qui n'a pas soutenu Valérie Pécresse et fait l'objet de rumeurs récurrente sur un ralliement à Emmanuel Macron, a été brièvement sifflé par une partie du public, du jamais vu dans un meeting de droite où l'ancien chef de l'État reste une référence.
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Jeunes sur scène, succession d'orateurs avant elle, et surtout un ton plus personnel : le meeting avait été conçu pour "laver l'affront" du Zénith, le 13 février, qui lui avait valu un déluge de critiques.
"Vous m'avez vu trébucher, me relever, vous avez découvert ma résistance. Je ne lâche rien. Ce courage, je veux le mettre à votre service", a-t-elle lancé.
Valérie Pécresse, qui avait commencé autour de 17-18 % en janvier, a depuis accéléré sa baisse pour passer sous la barre de 10 % dans plusieurs sondages, loin derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Avec AFP