Présidentielle française 2022 : Valérie Pécresse en meeting pour relancer sa campagne
Valérie Pecresse, candidate LR à l'élection présidentielle française de 2022, en meeting à Champigny-sur-Marne, près de Paris, le 7 février 2022.
Désireuse de se relancer dans la course à la présidentielle, la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, tient dimanche son premier grand meeting de campagne à Paris. Quelque 6 000 personnes sont attendues au Zénith.
À deux mois de l'élection présidentielle, la course continue. Valérie Pécresse tient dimanche 13 février à Paris son premier grand meeting de campagne présidentielle, avec pour objectif de redynamiser une campagne qui patine et qui a été mise sur la défensive ces derniers jours en raison notamment de quelques défections, comme celle d'Éric Wœrth.
Alors qu'Emmanuel Macron reste accaparé par la crise diplomatique autour de l'Ukraine, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon réunit ses soutiens à Montpellier.
La candidate Les Républicains espère quelque 6 000 personnes au Zénith. Elle devrait être seule sur scène même si son discours, prévu vers 15h-15h30, sera précédé de vidéos de responsables LR.
Bien décidée à se poser en alternative à Emmanuel Macron, elle donnera "sa vision de la France, ce qu'elle veut construire", promet-on dans son entourage, loin du catalogue de mesures qui lui a valu des critiques en manque d'incarnation.
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Ce meeting est le premier d'ampleur pour Valérie Pécresse, alors que sa campagne traverse un faux-plat. Elle avait dû renoncer, en raison de la crise sanitaire, à la date du 11 décembre initialement prévue par LR.
Après avoir décollé dans les sondages début décembre dans le sillage de son investiture, elle marque le pas loin derrière Emmanuel Macron, et dans un mouchoir de poche avec ses rivaux d'extrême droite Marine Le Pen et Éric Zemmour.
En meeting samedi dans le Morvan, Éric Zemmour a réservé toutes ses flèches à sa rivale LR, sans même citer une fois le nom de Marine Le Pen. Le "centre droit" de Valérie Pécresse, a-t-il martelé, "ne vaudra pas mieux que le centre gauche d'Emmanuel Macron". Et le candidat Reconquête d'exhorter les électeurs à faire le bon choix au premier tour "entre sauver les LR ou sauver la Nation".
"Je suis la femme à abattre", lance la candidate au Journal du Dimanche. "Tous les coups se concentrent sur moi : ceux de la Macronie comme ceux d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen. Je suis un danger politique, parce que je suis la seule à incarner une alternative sérieuse à Emmanuel Macron. Mais je le dis à tous ceux qui me tirent dans le dos : je suis une conquérante."
"Dimanche on joue gros"
Depuis son investiture, Valérie Pécresse a sillonné relativement discrètement la France, distillant ici un discours sur l'éducation, là des mesures sur l'énergie. "Nous entrons dimanche dans une nouvelle étape de cette campagne", veut se convaincre son entourage.
Dans ce contexte, les sondages d'après meeting seront particulièrement scrutés, à moins de deux mois du premier tour.
"Dimanche on joue gros parce que si elle se plante, ça va être chaud en interne", affirme un élu LR.
Dans son entourage, on sait qu'"il faut que ce soit un discours le plus personnel possible". "Mais elle le sait, elle en est capable, elle n'est jamais meilleure que dans l'adversité", ajoute-t-on.
La candidate devrait arriver bien préparée à ce meeting, ayant dégagé son agenda depuis jeudi.
La famille LR serrera les rangs, malgré les couleuvres avalées en amont, notamment la défection d'Éric Woerth mercredi, parti soutenir Emmanuel Macron après quarante ans à droite, suivie quelques heures après de celle de la maire de Calais, Natacha Bouchart.
Autre grain de sable, jeudi Le Figaro se faisait l'écho de propos sévères prêtés en privé à Nicolas Sarkozy : "Valérie part dans tous les sens", elle n'a "rien compris à la campagne" et "est inexistante", ou encore "il n'y a pas de dynamique".
Vallérie Pécresse a rencontré vendredi l'ancien chef de l'État – qui n'est toutefois pas attendu au meeting parisien.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon tentera, pour l'un de ses plus gros meetings à Montpellier de rassembler 6 000 personnes, devant lesquelles il déclinera son "plan pour le plein emploi", publié samedi. Mais celui qui espère capter le vote des classes populaires devrait aussi parler des convois dits "de la liberté", qui ont défilé à Paris samedi pour protester contre le pass vaccinal et la hausse des prix.
Sa concurrente à gauche Anne Hidalgo, toujours aux prises avec des sondages calamiteux, poursuit de son côté son déplacement aux Antilles. Après un meeting à Basse-Terre (Guadeloupe) samedi, la candidate PS doit visiter en Martinique une baie touchée par les sargasses.
Avec AFP