"C'était jouable !" : Nicolas Sarkozy sort du silence et évoque la candidature de Valérie Pécresse
Silencieux avant le premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a pris la parole dans les colonnes de Paris Match. L'ex-chef de l'Etat assure qu'il croyait en Valérie Pécresse pour se qualifier au second tour.
Pour les Républicains et Valérie Pécresse, son silence a été assourdissant. Durant la campagne présidentielle de la candidate, l'ex-président de la République a préféré ne pas la soutenir officiellement. En privé, Nicolas Sarkozy aurait même décrit son ancienne ministre comme "inexistante" dans la course à l'Elysée. Pourtant, il croyait en la qualification de Valérie Pécresse au deuxième tour de l'élection présidentielle. "Bien sûr que c'était jouable, a-t-il assuré dans les colonnes de Paris Match, ce jeudi 14 avril. La candidate LR a choisi d'être très dure avec le candidat Macron mais ses propositions n'arrivaient pas à percer." S'il croyait en les chances de la candidate des Républicains, Nicolas Sarkozy estime que son plan d'attaque n'était pas le bon. "Valérie ne pouvait pas, en même temps, l'accuser d'être le fossoyeur de la France et dire qu'il nous prenait nos idées", regrette-t-il.
Mais en privé, les propos de Nicolas Sarkozy auraient été beaucoup moins tendres à l'égard de Valérie Pécresse. "Valérie part dans tous les sens. Déjà, si dans une campagne, tu arrives à imprimer une ou deux idées, c'est un miracle ! (...) Mais là, qui parle de Valérie Pécresse ?, se serait-il notamment interrogé, selon Le Figaro. On ne peut pas dire qu'elle vend du rêve, elle n'a pas beaucoup de créativité. Le plus dur dans une campagne, c'est de faire décoller le deuxième étage de la fusée. Pour le moment, elle n'est pas sur orbite." Si certains assuraient qu'il irait même jusqu'à soutenir officiellement Emmanuel Macron avant le premier tour, Nicolas Sarkozy a choisi de rester silencieux. Mais après les qualifications du président sortant et de Marine Le Pen, il a clairement affiché sa préférence : le 24 avril prochain, il votera Emmanuel Macron.
Nicolas Sarkozy : "L'intérêt de la France doit être notre seul guide"
S'il a choisi le Président candidat c'est parce qu'il pense "qu'il a l'expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté", comme il l'écrivait dans un communiqué. Pour son prédécesseur, l'actuel locataire de l'Elysée est "en l'état actuel des choses, le seul en situation d'agir" : "L'intérêt de la France doit être notre seul guide. On ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance". Selon Paris Match, les deux hommes se sont mêmes vu à l'Elysée avant le premier tour de l'élection présidentielle. "Je suis conforme à ce que j'ai toujours fait. Le "ni-ni" n'a jamais porté chance au mouvement gaulliste, assurait-il à nos confrères. Le ni-ni, c'est choisir Le Pen. Le ni-ni, c'est la disparition."
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