Olivier Véran : la pique camouflée du ministre contre Didier Raoult
Olivier Véran a répondu aux questions des lecteurs du Parisien ce vendredi 23 juillet. L'occasion pour lui d'évoquer indirectement Didier Raoult.
Il n'a pas mâché ses mots. Depuis plus d'un an, le gouvernement fait face à l'épidémie de Covid-19 qui n'a cessé de prendre de l'ampleur au fil des mois. Afin de lutter contre le virus, Didier Raoult, un médecin spécialiste des maladies infectieuses, avait proposé un traitement qui, selon lui, était très efficace. Il s'agissait de l'hydroxychloroquine. Il avait rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux et s'était même entretenu avec Emmanuel Macron et son épouse. Dans les colonnes du Parisien ce vendredi 23 juillet,Olivier Vérana répondu aux questions des lecteurs. L'occasion pour lui de lancer un tacle indirect à Didier Raoult. Ainsi, l'un d'entre eux lui demande pourquoi certains traitements "qui ont fait leur preuve comme l'ivermectine et l'hydroxychloroquine" n'ont pas été utilisés mais ont laissé place à du "remdesivir en France, qui a causé des problèmes rénaux". Ce à quoi le ministre de la Santé rétorque : "Vous vous trompez complètement. La France fait partie des deux pays de l'Union européenne à ne pas avoir acheté du remdesivir. L'hydroxychloroquine, vous dites que je l'ai interdite, c'est faux", a-t-il affirmé.
Il veut rétablir certaines vérités. En répondant aux questions des lecteurs du journal,Olivier Véranavait bien l'intention d'être transparent. Pour rappel, le ministre de la Santé avait été très sceptique concernant le traitement évoqué par Didier Raoult mais l'avait toutefois "autorisé sous condition de recherche et le chantre de la chloroquine m'en avait d'ailleurs remercié", se souvient-il d'abord. Selon lui, "aucune étude sérieuse n'a prouvé son efficacité", précise-t-il. Par la suite, il évoque deux pays qui sont l'Inde et le Brésil. "Ils l'ont beaucoup utilisée. Aujourd'hui, le président brésilien est plutôt très contesté parce que la chloroquine n'a pas marché et que l'épidémie a flambé", explique Olivier Véran avant d'ajouter : "Concernant l'ivermectine, l'histoire nous dira peut-être que c'est efficace. Pour l'instant, les études ne le prouvent pas", a-t-il conclu. Voilà qui a le mérite d'être clair. Alors que l'épidémie semble repartir à la hausse depuis quelques semaines, le gouvernement devra-t-il finalement avoir recours à la proposition de Didier Raoult ?
Olivier Véran : Que pense-t-il du mouvement anti-vaccin ?
Depuis quelques mois, une campagne de vaccination a été mise en place afin d'inciter les français à se faire vacciner. Toutefois, les militants antivax sont nombreux et n'hésitent pas à accuser le gouvernement de leur faire vivre une "dictature sanitaire". De plus, l'instauration du pass sanitaire n'a pas été au goût de tout le monde et de nombreuses manifestations ne cessent d'être organisées. "Si on était en dictature, je ne passerais pas des jours et des nuits à débattre de milliers d'amendements. Si on était en dictature, il n'y aurait pas des milliers de Français qui pourraient manifester", a affirmé Olivier Véran dans les colonnes du Parisien. "Si on était en dictature, pensez-vous pouvoir l'affirmer aussi cash en face d'un ministre ? Le pass sanitaire, on y mettra fin à la minute où nous le pourrons. La loi nous autorise à l'utiliser au plus tard jusqu'au 31 décembre", a-t-il conclu.
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