Les Anges : les accusations choquantes d'ex-salariés de la production
Suite à l'éclatement de la polémique autour de la production des "Anges de la téléréalité", d'anciennes salariées de La Grosse Équipe ont pris la parole dans les colonnes de Mediapart.
Les Anges sont dans la tourmente. Sortie du silence le 15 avril dernier pour dénoncer le harcèlement et les violences dont elle aurait été victime sur le tournage de l'émission Les Vacances des Anges 4, Angèle Salentino a donné un coup de pieds dans la fourmilière. Depuis son intervention, nombreuses sont les anciennes candidates à s'être faites entendre, expliquant non seulement avoir été violentées par Raphaël Pépin, qu'Angèle accuse de comportements violents et abusifs, mais avoir été manipulées par la société de production à l'origine des Anges, la Grosse Équipe.
Anais Sanson, Milla Jasmine, Nathanya Sion et Aurélie Van Daelen, toutes indiquent avoir été victimes du caractère violent de Raphaël Pépin, sans que jamais la production ne prennent leur défense. Pire, elles accusent la production d'avoir encouragé les clashs et approuvé le comportement de son candidat chouchou. Ainsi, sur le canapé de Sam Zirah, Nathanya Sion se souvient avoir été menacée par Raphaël Pépin : "Raph me dit, avec son doigt comme ça : 'Toi je vais t'avoir à l'œil.'" Avant de lui lancer en off : "T'es une pute, t'es une escort". À ces mots, un membre de la production aurait déclaré à la candidate des Anges 11 : "Si ça te touche, c'est que tu en es une."
"La production favorise le harcèlement, le clash et ferme les yeux sur le sexisme"
Bouleversantes, ces déclarations d'ex-Anges n'en finissent plus de faire réagir. Et les candidates ne sont pas les seules à pointer du doigt les méfaits de la Grosse Équipe. Dans une enquête menée par Mediapart, plusieurs ex-salariées de la société de production ont pris la parole pour dénoncer le sexisme dont la production ferait preuve vis-à-vis des candidats : "La production favorise le harcèlement, le clash et ferme les yeux sur le sexisme", affirme Amélie, ancienne stagiaire puis salariée de La Grosse Équipe. Même discours du côté d'Élise Goldfarb, autre ex-stagiaire ayant pris la parole sur Instagram : "Ils font de la télé des années 90, croient que le racisme, le sexisme, le harcèlement et l'homophobie sont hilarants... J'ai même envoyé un DM à Arthur qui a racheté le programme pour l'avertir de la gravité de la situation, bien avant ce mouvement, sans réponse."
Interrogée par Mediapart, Marianne, ancienne stagiaire de La Grosse Équipe, accuse la production des Anges de ne caster les filles qu'en fonction de leur physique afin de s'assurer que des couples finissent par voir le jour à l'écran : "Dès le départ, ces émissions sont sexistes parce qu'on ne caste les filles que pour plaire aux garçons", affirme l'ex-stagiaire. "Et dans de très rares cas on peut aussi les caster parce qu'elles sont grandes gueules et qu'elles vont clasher mais, la plupart du temps, on les choisit pour leur physique, c'est tout !". Elle souligne également les comportements discutables dont certains membres de la production ferait preuve vis-à-vis des dites candidates : "[Une des responsables] les accueillait avec un grand sourire mais dès qu'elles partaient, elle se dépêchait de venir nous voir pour nous expliquer que c'étaient des 'salopes'...", se souvient Marianne.
Des "stimuli" pour influencer les candidats
Visiblement marquée par son expérience dans le monde de la télé-réalité, qu'elle a quitté suite à son stage à la Grosse Equipe, la jeune femme accuse également la production des Anges de favoriser le clash et pousser les candidats à la relation de couples. Pour cela, celle-ci aurait recours à des "stimuli", des employés dont le rôle serait d'influencer les relations entre les candidats. "Un stimuli est une personne de la production présente sur le tournage, qui n'est pas filmée et qui est assez proche des candidats pour les pousser à faire certaines choses. C'est vrai que chaque candidat a un rôle et qu'il y a un script, j'ai pu en lire. J'avais accès à des documents où les chefs édito écrivaient les épisodes pour programmer ce qui allait se passer par la suite", indique Marianne.
Au moins quatre candidates se seraient rassemblées pour porter plainte contre la production. D'autres, Sarah Van Elst et Céline Morel, ont décidé de fonder une association de lutte contre le harcèlement. De son côté, Raphaël Pépin a réagi aux accusations dont il est la cible lors de son passage, le 21 avril dernier, sur le plateau de Touche pas à mon poste. Il a notamment accusé Angèle d'avoir consommé de l'alcool lors du tournage, et affirme ne pas avoir été violent envers elle.
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités