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Législatives : la Nupes dénonce des obstacles dans l'inscription de ses candidats

LÉGISLATIVES 2022 Quinze des dix-huit candidats de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à Paris pour les élections législatives (12 et 19 juin) posent, le 17 mai 2022, au parc André Citroën. Jean-Luc Mélenchon et les candidats de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) aux législatives ont déploré, mardi, les difficultés à s'inscrire en préfecture sous la nuance politique "Nupes", dénonçant une volonté d'"effacement" du bloc de gauche au soir des résultats. Législatives 2022 © Studio graphique FMM Pour la Nupes, le ministère de l'Intérieur fait du deux poids, deux mesures. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a menacé, mardi 17 mai, de déposer un recours au Conseil d'État en référé pour que la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) – issue de l'accord entre LFI, le PS, EELV et le PCF – puisse être reconnue lors des dépôts de candidatures aux élections législatives des 12 et 19 juin. En déplacement à Nantes, Jean-Luc Mélenchon, qui espère que cette nouvelle alliance de la gauche lui permettra d'accéder à Matignon, a critiqué le nouveau nuancier politique du ministère de l'Intérieur pour les élections des 12 et 19 juin, qui ne prend pas en compte la Nupes dans les inscriptions des candidats en préfecture. Il a dénoncé "un système de duperie permanente" de la part de la macronie, visant "à pouvoir, le soir du premier tour, minorer la percée que nous aurons opérée". "Nous allons intervenir au Conseil d'État en référé pour demander à ce que nous soyons reconnus dans notre existence", a-t-il lancé. Dans un communiqué, la Nupes a regretté que "le camp macroniste ait décidé de comptabiliser séparément les suffrages rassemblés par des candidatures issues de LFI, d'EELV, du PS ou du PCF". "Toutes partagent pourtant le même programme et se présentent aux électeurs sous la même bannière", insiste la Nupes, qui appelle "solennellement le ministère de l'Intérieur à renoncer à son opération de tripatouillage électoral". >> À lire : Législatives 2022 : une alliance qui marque un virage historique pour la gauche Selon une circulaire du ministère datée du 16 mai, "une nuance Ensemble ! (Majorité présidentielle) est créée en lieu et place de La République en Marche (désormais intitulée Renaissance), du Mouvement Démocrate, et comprenant l'ensemble des formations politiques alliées". Une "manœuvre parfaitement scandaleuse" Mais la nuance Nouvelle union populaire écologique et sociale n'a pas été créée. Car elle "réunit des candidats investis de manière indépendante par les partis associés à cet accord", ce qui "tend à démontrer la volonté pour ces candidats de rester attachés à leur parti d'origine", explique la circulaire. "Ces partis se présentent de manière indépendante comme en attestent notamment les associations déclarées au titre de l'aide publique et de la campagne audiovisuelle", ajoute-t-elle. "C'est extrêmement préoccupant, on conteste la circulaire du ministère de l'Intérieur", a dénoncé mardi Julien Bayou, secrétaire national d'EELV et candidat à Paris, lors d'une présentation à la presse de tous les candidats de la Nupes dans la capitale. Il y voit une "manœuvre parfaitement scandaleuse", visant "à tromper le rendu du résultat du premier tour", puisque c'est cette nuance politique qui sert à analyser les résultats. "Ils cherchent à minorer notre score en nous présentant comme divisés", a renchéri Aminata Niakaté, candidate Nupes-EELV, revenant tout juste de la préfecture, confirmant n'avoir pas pu s'inscrire sous la nuance "Nupes". "Ils essaient de nous effacer jusque dans les textes", a dénoncé aussi Sophia Chikirou, candidate Nupes-LFI, précisant que des difficultés avaient notamment été constatées en Ariège et dans le Rhône. La Nupes souligne dans son communiqué que "la droite est la cible de la même manipulation", car "malgré l'accord politique passé entre LR et l'UDI, les résultats de candidatures issues de ces deux partis seront comptabilisés dans deux nuances séparées". Lundi, au premier jour de dépôt des candidatures en préfecture, Jean-Luc Mélenchon avait déjà alerté sur le problème. "Effacer ses adversaires du tableau des résultats, est-ce encore la démocratie ?", a-t-il interrogé sur Twitter. Avec AFP

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