La justice ordonne de nouvelles investigations dans l'affaire Omar Raddad
Une lueur d’espoir pour Omar Raddad. Trente ans après le meurtre de sa patronne pour lequel ce jardinier a été condamné avant d’être partiellement gracié, la justice devrait rouvrir les dossiers.
Il faut remonter en juin 1991 pour comprendre l’affaire Omar Raddad. Sa patronne, Ghislaine Marchal, est alors tuée dans sa maison de Mougins (Alpes-Maritimes) par des coups de couteau et de barre en bois. Sur la porte de son sous-sol, où elle s’est retranchée avant de mourir, les gendarmes retrouvent une inscription sur la porte, réalisée avec son sang : "Omar m’a tuer". Après une longue enquête, son jardinier, nommé Omar Raddad, sera condamné à 18 ans de prison, avant d’être gracié, mais pas innocenté. Avec les progrès de la science, des contre-enquêtes ont montré que les traces ADN ne correspondent pas.
Les dossiers pourraient être rouverts
"C’est manifestement, selon l'expert en génétique, une mise en scène. Quelqu’un a tenu la main de Madame Marchal pour faire l’inscription en lettres de sang", affirme Roger-Marc Moreau, criminaliste-enquêteur.
La commission d'instruction de la Cour de révision a ordonné un complément d'information avant de se prononcer sur la recevabilité de la requête déposée par Omar Raddad. Cette décision constitue une première étape avant une éventuelle saisine de la Cour de révision, laquelle aura le dernier mot sur l'organisation d'un nouveau procès, un événement rarissime en France.