Jean-Jacques Bourdin : une nouvelle plainte déposée pour agression sexuelle
Jean-Jacques Bourdin n'est pas prêt de retrouver les plateaux de RMC et BFM TV. Une nouvelle plainte pour « agression sexuelle » vient d'être déposée contre le journaliste par une sexagénaire cet après-midi.
Le Parisiena publié ce jeudi 17 février le témoignage exclusif d'une femme âgée de 61 ans. Marie (pseudonyme employé par le quotidien à la demande du témoin) a longtemps hésité avant de raconter l'expérience traumatisante qu'elle aurait vécue avec Jean-Jacques Bourdin il y a plus de trente ans. Son témoignage a été recueilli, comme celui de Fanny Agostini, au commissariat du XVIe arrondissement dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 18 janvier dernier.
Il aura fallu trois longues heures à Marie pour raconter sa version des faits, certes aujourd'hui proscrits, et ainsi se libérer d'un poids douloureux. Tout commence en 1988, un mercredi plus précisément. Marie, standardiste de 28 ans au service d'une grande entreprise de communication installée à Neuilly-Plaisance, en Seine-Saint-Denis, croise le chemin de Jean-Jacques Bourdin. Le journaliste alors employé par RTL vient donner un cours de médiatraining. Marie se sent « déshabillée du regard » par Jean-Jacques Bourdin qui émet des « grognements de contentement et de satisfaction » en regardant son short, ses collants noirs et sa veste rouge. Après avoir posé un « regard insistant sur elle », le journaliste lui promet de l'appeler sous peu.
Un nouveau témoignage accablant contre Jean-Jacques Bourdin
Dans le récit qu'elle détaille aux policiers et au Parisien, Marie explique avoir reçu un premier appel de Jean-Jacques Bourdin quelques heures après leur première rencontre. Le journaliste n'y va pas par quatre chemins. Il la trouve « très sexy » et la « fait bander ». S'ensuivent deux semaines d'appels quotidiens au cours desquels Bourdin l'invite à venir visiter les locaux de RTL, une proposition que Marie finit par accepter. Le journaliste vient la chercher à quelques mètres de l'entrée de l'agence « pour ne pas faire jaser » selon lui. La suite du témoignage nous laisse sans voix : « Il s'est garé dans une petite rue [...] Il m'a regardé d'une façon très intense et tout s'est déroulé rapidement. Il a ouvert la braguette de son pantalon et a fait apparaître son sexe en érection. Il était comme entré en transe. Il avait comme un nouveau visage, une double face. Il m'a dit : 'Je sais que toi aussi tu en as envie.' »
Bourdin propose alors à Marie, tétanisée, de la payer pour « jouer la pute, la salope » et sort un « carnet de chèque long, recouvert de cuir noir » pour la rémunérer à hauteur de 2000 francs. Le journaliste pose alors le chèque sur les genoux de sa victime puis essaie de l'embrasser « de façon assez brutale, en rapprochant son corps » contre celui de Marie, coincée contre la portière. Alors que la jeune femme essaie de le repousser, Bourdin lui saisit sa main gauche et la dirige vers son sexe en érection. « Vas-y, je sais que tu en meurs d'envie », aurait-il répliqué. Marie, encore apeurée aujourd'hui, ne se souvient plus si elle a même effleuré le sexe de son agresseur. Elle a néanmoins réussi à s'échapper, Bourdin lui criant au loin « Tu m'as bien excité petite pute. » Marie se murera dans le silence, par crainte d'être licenciée. Bourdin passera de nouveau « quatre ou cinq » fois dans son entreprise, poussant sa victime à démissionner en 1992. Pourquoi porte-t-elle plainte aujourd'hui ? « Je considère qu'il y a une dichotomie entre l'homme public et l'homme dans la vie. » Jean-Jacques Bourdin reste, pour l'heure, privé d'antenne.
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