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France : la réforme des retraites "ne pourra être reprise en l’état", selon Emmanuel Macron

Le projet de réforme des retraites était au cœur d'un grand mouvement de contestation en 2019 et début 2020. Ici, une manifestation d'avocats contre la réforme, à Paris, le 11 mars 2020. Le président Emmanuel Macron a estimé jeudi dans le Lot que la très controversée réforme des retraites ne pouvait pas "être reprise en l'état", après sa suspension en mars 2020 au début de la pandémie de Covid-19. Alors qu’elle avait été au cœur d’un mouvement social intense, la réforme des retraites ne pourrait pas "être reprise en l’état", a réaffirmé le président français Emmanuel Macron jeudi 3 juin, lors de son déplacement dans le Lot. Le projet très controversé avait été l’objet d’un mouvement intense de contestation social fin 2019 et début 2020, avant d’être suspendue avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. "C'est une question que nous devons collectivement nous poser. Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être reprise en l'état", a déclaré le chef de l'État devant la presse à Martel. "Elle était très ambitieuse, extrêmement complexe et, du coup, était porteuse d'inquiétude", a-t-il rappelé, en jugeant important de "prendre en compte" ces "peurs" et le contexte créé par la crise sanitaire. Priorité à la "reprise" et aux "finances publiques" "Il est trop tôt" pour se prononcer sur l'avenir de la réforme, qui "en tout cas, ce ne sera pas la même et rien n'est exclu", a ajouté le président au deuxième jour de son déplacement dans le Lot. Il a précisé que la priorité actuelle du gouvernement était "la reprise d'activité" après la crise mais aussi "de voir comment la solidité de nos finances publiques est assurée". "Par contre, est-ce que nous pouvons ne rien faire sur la retraite dans les mois qui viennent ?", s'est interrogé Emmanuel Macron, sans dire s'il remettrait ce projet sur la table avant l'élection présidentielle de 2022. "Il faut pour cela regarder deux choses : est-ce qu'on a réglé le préalable à la question du travail et de la reprise d'activité - je pense que c'est la mère des réformes, pour moi c'est la priorité absolue. Et la deuxième, c'est ensuite de voir comment la solidité de nos finances publiques est assurée dans la période", a poursuivi le président de la République. "C'est dans le débat avec les Françaises et les Français, avec les représentants des organisations syndicales et patronales, avec les forces politiques que je veux forger un peu cette conviction", a-t-il ajouté. En précisant qu'il attendait aussi les préconisations du rapport demandé aux "meilleurs experts internationaux pilotés" par les économistes Olivier Blanchard et Jean Tirole sur la stratégie "pour le futur de la France". Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a récemment estimé que la France en avait besoin "pour que son système des retraites par répartition soit financièrement viable". Majorité divisée sur la réforme La majorité reste divisée sur le bien-fondé de relancer, à l'approche de la présidentielle de 2022, le débat sur ce projet de réforme ultra-sensible. Dès l'été 2020, au moment de la nomination de Jean Castex à la tête du gouvernement en remplacement d'Edouard Philippe, Emmanuel Macron avait estimé dans un entretien à la presse régionale que cette réforme, inscrite dans son programme électoral de 2017, ne saurait être abandonnée mais s'était dit "ouvert à ce qu'elle soit transformée". Avec AFP & Reuters

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