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Éric Zemmour condamné à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe

Éric Zemmour a été condamné jeudi à Paris à 4 000 euros d'amende pour injure homophobe. Le polémiste et homme politique avait déclaré en octobre 2019 sur CNews que les personnes homosexuelles avaient "asservi" l'tat "à leur profit". Éric Zemmour a déjà été définitivement condamné à deux reprises pour provocation à la haine, pour des propos tenus en 2010 et 2016. Nouvelle condamnation judiciaire pour Éric Zemmour. L'ex-candidat d'extrême droite à la présidentielle et actuel président du parti Reconquête ! a écopé, jeudi 28 septembre à Paris, de 4 000 euros d'amende pour injure homophobe, après avoir déclaré en octobre 2019 sur CNews que les personnes homosexuelles avaient "asservi" l'État "à leur profit". "Nous faisons immédiatement appel de cette décision", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Olivier Pardo. L'association Stop homophobie avait porté plainte contre des propos tenus par Éric Zemmour le 15 octobre 2019, dans l'émission "Face à l'info" animée par Christine Kelly. L'émission était intitulée ce jour-là "Procréation médicalement assistée : un progrès ?", après l'adoption en première lecture à l'Assemblée d'un projet de loi prévoyant notamment l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Lors d'un long débat avec Nicolas Bouzou, Éric Zemmour avait notamment déclaré : "On a des caprices d'une petite minorité qui tient la main sur l'État et qui l'asservit à son profit et qui va d'abord désagréger la société, parce qu'on va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c'est une catastrophe et, deuxièmement, qui va faire payer ses caprices par tous les autres Français." Une dizaine de procès d'ici fin 2023 Après une mise en demeure du CSA, le replay de l'émission a été supprimé du site de la chaîne fin novembre 2019. L'affaire a été débattue le 15 mai 2023 et la chambre de la presse du tribunal de Paris a rendu sa décision jeudi. "Les propos présentent un caractère méprisant pour les personnes qu'ils visent, qui voient leur désir d'enfant ramené à un 'caprice' égoïste et prennent même une dimension outrageante dès lors qu'il leur est prêté, pour le satisfaire, d'avoir recours à l'asservissement de l'appareil d’État", juge le tribunal. "En cela, les personnes homosexuelles se trouvent disqualifiées aux yeux du public pour ce qu'elles sont, leur orientation sexuelle induisant nécessairement, selon le prévenu, un comportement contraire à l'intérêt général", ajoute la décision. Le directeur de publication, Serge Nedjar, a été condamné à 4 000 euros d'amende dont 2 000 avec sursis. Les deux hommes ont été condamnés à verser solidairement aux associations parties civiles, Stop homophobie, Adheos et Mousse, un total de 3 000 euros de dommages et intérêts et 2 000 euros en frais d'avocats. L'ancien polémiste a été définitivement condamné à deux reprises pour provocation à la haine, pour des propos tenus en 2010 et 2016. Une dizaine de procès l'attendent d'ici fin 2023. Le 5 septembre, la Cour de cassation a ordonné qu'après deux relaxes, il soit rejugé pour contestation de crime contre l'humanité pour avoir soutenu en 2019 que le maréchal Pétain avait "sauvé" des juifs français pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec AFP

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