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Covid-19 : face à la reprise épidémique en France, Emmanuel Macron prendra la parole mardi

Le président Emmanuel Macron s'exprimant devant la presse dans la cour de l'Elysée, à Paris, le 3 novembre 2021. Le président français, Emmanuel Macron, s'adressera mardi aux Français alors que le pays enregistre un regain de l'épidémie de Covid-19.  Emmanuel Macron s'adressera aux Français mardi 9 novembre à 20 heures, alors qu'une reprise de l'épidémie de Covid-19 se confirme en France, en raison notamment de la baisse des températures, d'une vaccination qui plafonne et du relâchement des gestes barrières. "L'Europe est redevenue l'épicentre de l'épidémie" avec des "reprises parfois spectaculaires (...) En France, nous constatons une reprise légère à ce stade mais certaine", a relevé vendredi 5 novembre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors de la visite d'une pharmacie parisienne où il a assisté à l'administration d'une troisième dose du vaccin à une femme de 67 ans. "Nous sommes face à une haie dont nous ignorons la hauteur. Mais nous avons les outils pour la franchir", a-t-il ajouté, confirmant que le chef de l'État allait s'adresser aux Français "très prochainement" pour faire le point sur l'épidémie, mais aussi sur la relance économique et sur les réformes. L'Élysée a ensuite précisé que l'allocution aurait lieu mardi à 20 heures, sans doute dans la foulée d'un Conseil de défense sanitaire. De sources gouvernementales, elle sera calquée sur le modèle de l'allocution du 12 juillet, où Emmanuel Macron avait notamment annoncé l'extension du passe sanitaire, dont le Parlement a autorisé vendredi le possible recours jusqu'au 31 juillet 2022. >> À (re)voir : Allocution du 12 juillet : "REPLAY - Vaccination obligatoire et passe sanitaire... au menu de l'allocution d'Emmanuel Macron" Se posera notamment la question du conditionnement du passe sanitaire à une troisième dose de vaccin, devenu le cheval de bataille du gouvernement. En déplacement vendredi à Montpellier, le Premier ministre, Jean Castex, a déclaré à l'AFP que l'exécutif réfléchissait à cette piste "sans doute plus qu'à la piste de la vaccination obligatoire pour les plus de 65 ans", promettant une "réponse bientôt". La France est en avance sur nombre de ses voisins avec près de 75 % de sa population ayant reçu un schéma complet. Mais la cadence de l'été est retombée. Jeudi, l'agence nationale de santé publique faisait état de 9 502 nouveaux cas et d'un taux de positivité de 2,2 % sur les sept derniers jours. Une semaine auparavant ce taux, qui mesure la proportion de cas parmi les personnes testées, n'était que de 1,8 %. >> À (re)voir sur France 24 : LE DÉBAT - "Covid-19 : la pandémie sans fin ?" Cette reprise s'est amorcée depuis octobre, comme en témoignent d'autres indicateurs. La semaine du 25 octobre, le taux d'incidence s'inscrivait déjà en hausse de 12 % par rapport à la semaine précédente. Autre indicateur clé : le taux de reproduction, qui mesure le nombre moyen de cas secondaires provoqués par une seule personne infectée, est "au-dessus de 1" depuis trois semaines également. Le masque va d'ailleurs redevenir obligatoire lundi dans les écoles de 39 départements où les élèves avaient pu le retirer. Comment expliquer ce regain ? "C'était prévisible [pour plusieurs raisons]", a avancé vendredi sur France 2 Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, à Paris. "La vaccination plafonne. On n'a pas fait le plein. Les conditions hivernales… Moins de ventilation, plus de regroupements, et la baisse des gestes barrières." "C'est maintenant que ça se joue" "On pouvait s'y attendre à la rentrée, compte tenu de la contagiosité du variant delta, de l'efficacité vaccinale, qui ne suffit pas à elle seule à contenir l'épidémie, et d'une couverture vaccinale incomplète", constate aussi, auprès de l'AFP, l'épidémiologiste Mircea Sofonea. La question était plutôt de prédire quand aurait lieu ce rebond. Il arrive en France plus tard que dans d'autres pays européens, notamment ceux de l'Europe de l'Est, beaucoup moins vaccinés. Ou même que chez les voisins du Nord, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, où le froid est arrivé plus tôt, et dans une certaine mesure l'Allemagne, moins vaccinée. Jeudi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée du rythme "très préoccupant" de transmission du Covid-19 en Europe, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d'ici à février. La situation française est-elle préoccupante ? "Pas pour le moment", rassure Mircea Sofonea, car "on connaît maintenant les leviers pour agir". "C'est maintenant que ça se joue", insiste l'épidémiologiste. Selon lui, "si le taux de reproduction continue à augmenter, il pourrait y avoir des situations de tension localement [dans les hôpitaux]." Déjà, la préfecture de la Creuse a appelé jeudi à ne pas relâcher les efforts sur la troisième dose de vaccin et les gestes barrières, après une flambée de cas de Covid-19 qui pourrait être liée à la tenue de plusieurs événements festifs pour les retraités. Avec AFP

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