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Covid-19 : dans une situation épidémique "critique", la France intensifie les contrôles

La police contrôle des passagers en provenance de Mulhouse, à la gare de Lyon, à Paris, le 26 mars 2021. Alors que Matignon a évoqué une "course contre la montre engagée" face à la situation épidémique, les contrôles ont été intensifiés samedi dans les gares, aéroports et aux péages routiers pour faire respecter l'interdiction de se déplacer. Face à une situation épidémique "critique" en France, les autorités ont intensifié, samedi 27 mars, les contrôles aux aéroports, gares et péages routiers pour faire respecter l'interdiction de se déplacer, des mesures très en deçà des restrictions plus strictes que réclament nombre d'experts. Trois départements, le Rhône, l'Aube et la Nièvre sont soumis depuis vendredi minuit aux mesures de restrictions déjà en vigueur dans 16 départements, dont Paris et sa région. Au programme : pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie du territoire sans motif impérieux, commerces fermés et demi-classes en lycée.  Parallèlement, 24 autres département sont sous vigilance renforcée. Dans le reste du pays, un couvre-feu est en vigueur de 19 h à 06 h. Partout, bars, restaurants, lieux culturels restent fermés. Alors que la troisième vague de Covid-19 ne cesse de monter, laissant le pays dans une situation "critique", selon le Premier ministre Jean Castex, les autorités intensifient les contrôles aux aéroports et péages. Contrôles accentués "aux heures de pointe" Samedi matin, gare Montparnasse à Paris, "une dizaine d'équipes sont mobilisées contre deux à trois en temps normal, explique à l'AFP un capitaine de police, qui précise que les contrôles vont être accentués "aux heures de pointe". Maëlle, 22 ans, est en partance pour Lorient, en Bretagne. Infirmière "en renfort Covid" à Paris, elle rentre voir sa famille pour quelques jours. Elle a attendu le dernier moment pour prendre son billet, craignant que ce déplacement lui soit interdit : "J'ai un papier de l'AP-HP, et, sur mon portable, j'ai rempli l'attestation en cochant la case "déplacement entre le domicile et le lieu d'exercice de l'activité professionnelle". Jeudi, le chef de l'État Emmanuel Macron, qui a refusé tout "mea culpa" après son refus de confiner le pays en janvier malgré les prévisions des experts, avait indiqué que les semaines à venir seraient "difficiles". Un conseil de défense doit se tenir mercredi soir pour décider d'un éventuel durcissement des sanctions. Dans ce contexte, le débat sur un nouveau report des élections régionales et départementales prévues les 13 et 20 juin est relancé. L'exécutif a indiqué qu'il allait se conformer "strictement" à l'avis du conseil scientifique, qui doit en principe remettre ses recommandations dimanche à Matignon. Le nombre de malades en réanimation s'élevait vendredi soir à 4 766, se rapprochant toujours plus du pic de la deuxième vague à l'automne (4 900). La barre des 200 000 nouveaux cas hebdomadaires a été franchie. Au total, 94 302 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie. "Nécessaire de confiner de manière stricte, comme en mars 2020" Poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, l'épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier. Il faudrait un confinement "au minimum d'un mois à partir de ce weekend", selon l'un d'eux, Éric D'Ortenzio, cité samedi dans les colonne du journal Le Parisien. "D'après mes modèles, il serait nécessaire de confiner de manière stricte, comme en mars 2020, au moins pour six semaines", renchérit dans le même journal Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie à l'université de Montpellier. Objectif : retrouver un taux d'incidence en deçà de 5 000 nouveaux cas par jour, le seuil fixé par Emmanuel Macron en novembre. Avec AFP

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