Coupe du monde de rugby : les All Blacks s'offrent sans forcer une place en finale contre les Pumas
Demi-finale
Les All Blacks ont largement dominé vendredi l’Argentine en demi-finale de la Coupe du monde (44-6) au terme d’une rencontre à sens unique. Les Pumas n’ont jamais été capables de réagir face à une équipe dominatrice qui a su inscrire sept essais. Les All Blacks joueront en finale contre le vainqueur du duel entre l’Afrique du Sud et l’Angleterre.
Le numéro 9 néo-zélandais Aaron Smith avec ses partenaires son essai inscrit en demi-finale de Coupe du monde contre l'Argentine, le 20 octobre
Les sifflets ont remplacé les chants au Stade de France, vendredi 20 octobre, au cours de la demi-finale bien terne gagnée par la Nouvelle-Zélande contre l’Argentine. Les All Blacks n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout des Pumas et ils n’ont pas gagné le soutien du public au sein duquel les supporters néo-zélandais n’étaient pas très nombreux.
Ils avaient pourtant choisi au début de la rencontre de ne pas taper les pénalités pour chercher de bonnes touches dans le camp argentin et s’offrir la possibilité de marquer des essais. Une stratégie qui a payé dès la 11e minute, avec un essai de Will Jordan à l’issue d’un gros travail des avants néo-zélandais.
Les Argentins, qui avaient ouvert le score dès la 5e minute sur pénalité, n’ont pas connu la même efficacité sur leurs ballons d’attaque. Ils ont eu beau multiplier les temps de jeu et les percussions, ils n’ont jamais vraiment inquiété leurs adversaires.
Les All Blacks ont patiemment attendu de récupérer le ballon pour revenir dans le camp des Pumas et scorer pratiquement à chaque incursion. Jordie Barrett a signé le 2e essai All Black à la 15e minute et Shannon Frizell un troisième juste avant la mi-temps, pour permettre aux All Blacks de mener 20 à 6 à la pause.
Le triplé de Will Jordan
Le score a continué à enfler dès la reprise de la rencontre. Les Argentins ont cafouillé la réception du ballon d’engagement et ont offert une précieuse minutions aux All Blacks dont a su profiter le demi-de-mêlée Aaron Smith, auteur du 4e essai après deux jolis crochets face aux défenseurs argentins.
L’addition s’est alourdie quelques minutes plus tard avec un nouvel essai de Frizell. Menés 34 à 6, les Argentins ont tenté de limiter la casse en défendant avec tout leur cœur. Mais ils n’ont pas eu les ressources pour essayer de revenir dans cette demi-finale trop déséquilibrée. Leurs attaques ont presque toutes été avortées par des fautes de mains.
Les Néo-Zélandais n’ont pas eu à dépenser trop d’énergie pour maitriser la fin de la rencontre. Le sélectionneur Ian Foster a commencé à sortir les joueurs cadres pour les ménager en vue de la finale qui aura lieu le 29 octobre. Il a par contre laissé sur le terrain un très remuant Mark Telea, qui avait à cœur de briller après avoir raté le quart de finale pour avoir enfreint les règles de vie du groupe néo-zélandais.
L’autre ailier néo-zélandais lui a cependant volé la vedette dans cette rencontre, Will Jordan, auteur de trois essais. Et le dernier, parti des 22 mètres néo-zélandais, a été de toute beauté. Jordan a effectué une magnifique percée ballon en main, avant de taper un coup de pied pour lui-même qu’il a parfaitement récupéré avant d’aplatir dans l’en-but (44-6).
Beaucoup de spectateurs n’auront pas vu cette magnifique action, le stade ayant commencé à se vider très tôt. Ce match trop déséquilibré n'a pas permis d'en savoir beaucoup plus sur le niveau des Néo-Zélandais, remontés cette semaine à la deuxième place du classement mondial. Et ils vont bénéficier d'un journée supplémentaire de repos avant la finale puisque la deuxième demi-finale, qui verra s'opposer l'Afrique du Sud et l'Angleterre, se déroulera demain, le 21 octobre, dans ce même Stade de France.