par Noel Randewich
(Reuters) - La Bourse de New York a fini en nette baisse jeudi, le Nasdaq ayant affiché un déclin d'environ 10% par rapport à son pic de février, alors que les remarques du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, ont déçu des investisseurs préoccupés par la montée des rendements obligataires.
L'indice Dow Jones a cédé 345,95 points (-1,11%) à 30.924,14.
Le S&P-500, plus large, a perdu 51,25 points, soit 1,34%, à 3.768,47.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 274,28 points (-2,11%) à 12.723,47 points.
Les bons du Trésor américain à dix ans ont grimpé à 1,533% après la prise de parole de Jerome Powell, qui n'a pas signalé une intervention de la Fed sur les marchés pour faire baisser les taux à long terme. Il s'agit toutefois d'un niveau inférieur au record en un an de 1,614% atteint la semaine dernière.
Certains investisseurs s'attendaient puisse accroître ses achats d'obligations afin de faire baisser les taux d'intérêt à long terme.
"Le marché s'inquiète de la hausse des taux d'intérêt à long terme et le président de la Fed n'a pas vraiment poussé contre la hausse des taux dans ses commentaires et le marché l'a pris comme un signal que les rendements pourraient grimper encore, comme cela s'est produit", a analysé Scott Brown, économiste en chef chez Raymond James, en Floride.
Le Nasdaq a effacé presque tous les gains qu'il avait accumulés jusque-là depuis le début de l'année, terminant en baisse d'environ 10% par rapport à son record en clôture le 12 février.
Des données publiées dans la journée montrent que le nombre d'inscriptions au chômage aux Etats-Unis a grimpé la semaine dernière, probablement sous l'effet des tempêtes hivernales brutales survenues dans le sud du pays, même si les perspectives sur le marché du travail s'éclaircissent avec le recul des nouvelles infections au coronavirus.
Le secteur de l'énergie du S&P-500 a progressé de 2,5% pour s'établir à un plus haut en un an, sous l'effet de prix du pétrole à la hausse.
Le volume des échanges américains s'est établi à 18 milliards d'actions, contre une moyenne de 15 milliards pour l'ensemble de la séance au cours des 20 derniers jours d'échanges.
Apple, Tesla et PayPal font partie des titres qui ont le plus pesé sur le S&P-500, Tesla ayant marqué une chute de près de 5%, alors que les entreprises technologiques sont particulièrement sensibles à la hausse des rendements obligatoires.
(Rédaction de Paris)