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Sophie Le Tan : "Une ombre noire, sombre, glaçante", ce réquisitoire implacable contre Jean-Marc Reiser

Lundi 4 juillet 2022, l'avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Jean-Marc Reiser, accusé du meurtre de Sophie Le Tan, survenu le 7 septembre 2018. "La mort de Sophie n'est pas un regrettable accident, c'est bien dans un piège qu'elle est tombée." C'est avec ces mots que ce lundi 4 juillet 2022, l'avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Jean-Marc Reiser, jugé depuis le 27 juin pour le meurtre de Sophie Le Tan. Bien que l'accusé affirme ne pas avoir prémédité son "coup de sang" contre la jeune femme de 20 ans, venue visiter son appartement listé sur Leboncoin le 7 septembre 2018, Laurent Guy n'a laissé, dans son réquisitoire, aucune place au doute. Pour lui, l'homme de 61 ans avait prévu son geste. "L'arrivé de Sophie dans cet appartement ne doit rien au hasard", a déclaré le magistrat face à la cour d'assises du Bas-Rhin, à Strasbourg, rejettant le scénario de rencontre fortuite que Reiser plaide depuis maintenant plus d'un an. "Sophie Le Tan a croisé une ombre noire, sombre glaçante (...) Il a un projet, et il va s'y tenir. (...) Nous sommes loin de celui qui pète un câble pour rien", a-t-il ajouté. Jean-Marc Reiser nie la préméditation jusqu'au bout Appelé à la barre le vendredi 1er juillet pour exposer sa version des faits, Jean-Marc Reiser a soutenu avoir rencontré Sophie Le Tan "par hasard" en bas de chez lui. Il avait alors oublié que celle-ci devait venir visiter son appartement. "J'étais encore un peu dans les vapeurs d'alcool, je sentais un bon feeling entre elle et moi...", a déclaré l'accusé, expliquant avoir assuré la visite malgré tout avant de tenter un rapprochement avec la jeune femme en essayant de lui "faire la bise". Se sentant menacée, Sophie Le Tan l'aurait alors repoussé et traité de "porc", ce qui lui aurait fait perdre son sang froid. "Ça m'a mis hors de moi. J'ai perdu les pédales", a-t-il reconnu, expliquant avoir "mis une baffe" à la jeune femme avant de la frapper à mort. En constatant son décès, Jean-Marc Reiser aurait alors pris "la mauvaise décision de faire disparaitre le corps", selon ses dires, et l'aurait démembrée pour faire rentrer son corps dans une valise. Après délibération ce mardi 5 juillet, le jury s'est aligné sur les réquisitions de l'avocat général et condamné Jean-Marc Reiser à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

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