Prince Andrew accusé d'abus sexuel : le fils d'Elizabeth II est-il protégé par son statut royal ?
Tandis qu'il fait l'objet d'une plainte pour abus sexuel, le prince Andrew est accusé d'avoir agressé sexuellement Virginia Giuffre lorsqu'elle avait 16 ans, après que celle-ci lui ait été "offerte" par Jeffrey Epstein. Mais au fait, le fils d'Elizabeth II est-il protégé par son statut de prince ?
La famille royale est une fois de plus dans la tourmente. Tandis que Elizabeth II a mis le cap sur Balmoral pour ses vacances d'été, voilà qu'une affaire judiciaire concernant son fils Andrew va venir assombrir son séjour en Ecosse. Accusé d'agression sexuelle, voilà qu'il fait désormais l'objet d'une plainte déposée le 9 août dernier à New York par Virginia Giuffre, une mère de famille de 38 ans qui accuse le duc d'York de l'avoir agressée sexuellement lorsqu'elle avait 16 ans. C'est alors qu'elle était la "masseuse" du milliardaire pédophile Jeffrey Epstein qu'elle avait été "offerte" au prince Andrew, comme elle l'a précisé dans sa plainte.
Accusé depuis plusieurs années par Virginia Giuffre, née Roberts, c'est la première fois que le fils d'Elizabeth II fait l'objet d'une plainte pour abus sexuel, tandis qu'une deuxième pourrait prochainement être déposée. Mais son statut de prince fait-il office de protection ? La réponse est non. En effet, si la reine dispose de l'immunité diplomatique, celle-ci lui est réservée, ainsi qu'à un cercle très restreint au sein de la famille royale, dont le prince Andrew est exclu. Autrement dit, il est parfaitement possible qu'il soit traduit devant la justice. Toutefois, un petit bémol pourrait l'empêcher de venir témoigner devant le tribunal de New York dans le cadre d'un procès.
Le prince Andrew va-t-il témoigner devant la justice ?
Si la loi américaine prévoit que le tribunal peut obliger une personne à témoigner, il se trouve que le droit américain ne s'applique qu'aux Etats-Unis. Or le prince Andrew lui ne s'y trouve pas, puisqu'il réside au Royaume-Uni. Aucune loi ne l'oblige donc à se rendre au tribunal de New York s'il n'est pas sur le territoire américain. Et puisqu'il s'agit d'une affaire civile, pas question de demander une extradition, du moins tant que cela n'est pas porté au pénal. Et ce n'est d'ailleurs pas dans les projets du duc d'York de se rendre devant la justice pour plaider sa cause. "S'il choisit de se battre et de témoigner, ses propos pourraient être rendus publiques. Mais s'il choisit le silence, il pourrait être reconnu coupable par contumace ce qui serait un désastre pour son image", a ainsi fait savoir une source au Mail on Sunday, qui a ajouté que témoigner "pourrait être catastrophique pour Andrew", déjà exclu de la vie royale après son interview polémique accordée à la BBC.
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