Pour éviter un procès, il est autorisé par la justice à se suicider
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Pour éviter un procès, il est autorisé par la justice à se suicider Marin Eugen Sabau, 46 ans, un agent de sécurité roumain, devait comparaître devant le justice espagnole pour avoir tiré sur ses anciens collègues d'une société de sécurité, en décembre 2021, à Tarragone, dans l'est de l'Espagne.
Un tribunal espagnol a pris une décision historique. Un prévenu paraplégique a été autorisé à mettre fin à ses jours pour éviter son procès pour tentative de meurtre.
Le droit de mettre fin à ses jours. Marin Eugen Sabau, 46 ans, un agent de sécurité roumain, devait comparaître devant le justice espagnole pour avoir tiré sur ses anciens collègues d'une société de sécurité, en décembre 2021, à Tarragone, dans l'est de l'Espagne. Dans un accès de violence, il avait grièvement blessé quatre personnes dont un policier. Le tireur a fini par être neutralisé par la police catalane. Lors de cet affrontement, il avait touché par balle à la colonne vertébrale et était devenu paraplégique.
Le droit à l'euthanasie
Comme le révèle The Guardian, le tribunal national de Tarragone a validé début août une décision de justice antérieure selon laquelle, compte tenu de son état, Marin Eugen Sabau avait droit à l'euthanasie en vertu d'une loi adoptée en mars 202 qui légalise la pratique. L'euthanasie est un "droit fondamental" dans lequel le système judiciaire ne peut intervenir, a déclaré la Cour. La loi espagnole permet aux adultes atteints "de pathologies graves et incurables" provoquant des "souffrances insupportables" de choisir de mettre fin à leurs jours.
Dans un message envoyé depuis l'hôpital de la prison en juillet dernier, Marin Eugen Sabau a déclaré : "Je suis paraplégique. J'ai 45 points de suture dans une main et je peux à peine bouger mon bras gauche. Je suis plein de vis et je ne sens plus ma poitrine". Dans son jugement, le tribunal a reconnu qu'il avait causé "des douleurs ainsi que des dommages physiques et moraux à ses victimes" et qu'il y avait des raisons de penser qu'il serait condamné pour des crimes. Toutefois, a-t-elle ajouté, son état lui cause "une souffrance physique et psychologique permanente sans la moindre possibilité de soulagement". Cet homme a donc obtenu le droit de mourir.