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"Petite frappe", "hyène folle" : l'ambassade de Chine se déchaîne contre un chercheur français sur Twitter

Depuis vendredi un conflit ouvert a éclaté entre l'ambassade de Chine en France et un chercheur français. Les invectives ont remplacé l'habituel langage diplomatique. "Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade de Chine à Paris s'est déchaînée contre un chercheur français jugé trop critique à l'encontre de Pékin, s'attirant une volée de protestations. L'escalade est partie d'un tweet de l'ambassade vendredi 19 mars, traitant Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), de "petite frappe" pour avoir dénoncé des pressions chinoises sur des parlementaires français souhaitant se rendre à Taïwan. L'ambassade de Chine assume et enfonce le clou Experts en géopolitique et élus français ont alors pris la défense de ce spécialiste de la Chine, en conflit ouvert avec l'ambassade depuis des mois (elle lui a bloqué l'accès à son compte Twitter). "Certains reprochent à l'Ambassade de Chine d''agresser' un 'chercheur indépendant'. En réalité (..) il est juste un troll idéologique", a répliqué dimanche l'ambassade sur son site internet, lui reprochant d'être pro-taïwanais. Elle s'en est prise aussi aux "hyènes folles" qui "s'affûblent des habits de chercheurs et de médias et s'en prennent furieusement à la Chine". L'ambassade a nié avoir outrepassé les usages diplomatiques, alors que certains réclament un geste fort de protestation du ministère français des Affaires étrangères. La diplomatie c'est "défendre les intérêts et l'image de son pays", a-t-elle lancé. "Un sentiment d'impunité totale", dénonce le chercheur Antoine Bondaz a une nouvelle fois dénoncé dimanche ces emportements, déplorant "un sentiment d'impunité totale" et une "rhétorique décomplexée" de la diplomatie chinoise à l'étranger.

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