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Les faux comptes Twitter et le rachat du réseau social par Elon Musk en suspens, des puces électroniques dans le cerveau et des utérus artificiels en Chine : Le Vrai du Faux junior

Dans le Vrai du Faux Junior, les élèves questionnent le rachat de Twitter, la nature des puces électroniques développées par Elon Musk et à la réalité d'utérus artificiels testés en Chine. Dans le Vrai du Faux junior cette semaine, les élèves de 3e du collège Nicolas Flamel, à Pontoise dans l'Oise, s'interrogent sur le rachat de Twitter par Elon Musk qui est loin d'être fait. Ils se posent aussi des questions sur des puces électroniques implantées dans le cerveau pour contrôler des ordinateurs à distance et sur la réalité d'utérus artificiels qui auraient été créés en Chine. Pour répondre à leurs questions, nous avons sollicité Olivier Lascar, journaliste et rédacteur en chef du pôle digital de Science et Avenir. Il publie le 9 juin prochain Enquête sur Elon Musk, l'homme qui défie la science (Alisio Sciences). Le rachat de Twitter par Elon Musk est-il en suspens ? Aimé Jean se demande s'il est vrai qu'Elon Musk a décidé de "suspendre le rachat de Twitter et pourquoi ?" Olivier Lascar confirme qu'Elon Musk a décidé de conditionner le rachat de Twitter à certaines nouvelles conditions. "En cause, explique le journaliste, le nombre de faux comptes sur Twitter estimés à 5% par le réseau social, alors qu'Elon Musk considère qu'il y en aurait jusqu'à 20%." Olivier Lascar explique que le multimilliardaire exige que les dirigeants de Twitter " mettent sur la table leurs propres données pour valider le pourcentage de faux comptes sur la plateforme, sauf que Twitter ne le fait pas pour le moment et qu'Elon Musk a donc décidé de geler l'opération." Pour autant Olivier Lascar précise que "ça ne veut pas dire qu'Elon Musk ne va pas racheter Twitter car tout ceci pourrait très bien être une manœuvre de sa part pour, par exemple, faire baisser la valeur de Twitter en bourse et ainsi racheter le réseau social à moindre coût." Elon Musk développe-t-il une puce cérébrale pour contrôler les ordinateurs par la pensée ? Rougario se demande s'il est vrai "qu'Elon Musk développe une puce implantée dans le cerveau pour contrôler des objets par la pensée" ? "C'est vrai" lui répond Olivier Lascar. "Elon Musk est en train de développer une puce cérébrale, c'est-à-dire un tout petit dispositif, qui a la taille d'une pièce de monnaie et qui sera placé dans le cerveau pour faire une sorte d'interface entre nos pensées et des ordinateurs, des machines et pourquoi pas des objets." Il le fait dans le cadre d'une entreprise qui s'appelle Neuralink. Les premiers tests ont été réalisés sur des animaux. Dans des vidéos on voit par exemple "un singe contrôler par la pensée certains éléments d'un jeu vidéo grâce à une puce électronique implantée dans son cerveau", explique Olivier Lascar. Le journaliste spécialisé précise que "la philosophie de ces puces est de permettre plus tard de faire bouger des choses par la pensée, comme des objets, par exemple un fauteuil roulant, ce qui pourrait être très utile pour des personnes handicapées". Néanmoins avant d'en arriver là, Neuralink est aussi au cœur de certaines polémiques par rapport aux expériences menées sur les animaux. Olivier Lascar explique "que certains singes, qui ont fait l'objet des expériences, sont morts dans des souffrances épouvantables, comme l'a révélé une association de médecins aux États-Unis." La Chine a-t-elle créé un utérus artificiel ? Alexandre a entendu dire que la Chine "aurait créé un utérus artificiel" et il se demande si c'est vrai. Olivier Lascar lui répond "qu'on ne peut pas dire ça, mais ce qui est vrai, c'est que les médias chinois ont communiqué récemment sur un programme d'intelligence artificielle qui serait capable de paramétrer automatiquement différents facteurs (niveau d'oxygène, niveau en sucre, pression) qui sont exercés sur un petit organisme en cours d'évolution à l'intérieur de ce qu'on peut appeler un utérus artificiel." Olivier Lascar explique que c'est bien un sujet "sur lequel les scientifiques travaillent à l'heure actuelle : constituer des dispositifs qui sont des utérus artificiels, c'est-à-dire des lieux où l'on reproduit des conditions qui sont comparables à ceux du ventre de la mère, avec un liquide qui ressemble au liquide amniotique dans lequel on retrouve les nutriments qui sont nécessaires au fœtus pour se développer." Olivier Lascar rappelle enfin que ces recherches scientifiques posent certaines questions éthiques : "Est-ce qu'on a le droit de faire ça ? Est-ce qu'on ne va pas un peu trop loin ?" Et il précise "qu'en sciences, il y a toujours la question de la ligne rouge, celle qu'il ne faut pas franchir et dans ces sujets-là, on peut se poser la question est-ce qu'on n'est pas en train d'aller un peu trop loin?"

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