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Insolite et Faits divers

Morts sur le Pont-Neuf à Paris : la garde à vue du policier est prolongée

Le policier avait été mis en garde à vue lundi après-midi. Il est soupçonné d'avoir tiré mortellement sur deux personnes dimanche soir au niveau du Pont-Neuf à Paris après un refus d'obtempérer selon la police. La garde à vue du policier qui est soupçonné d'avoir tiré mortellement sur deux personnes dimanche soir sur le Pont-Neuf dans le 1er arrondissement de Paris a été prolongée mardi 26 avril, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Ce policier avait été placé en garde à vue lundi après-midi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La garde à vue du policier a été décidée "notamment en raison de la gravité des conséquences des tirs de l'intéressé et afin de vérifier avec précision les conditions d'usage de son arme". En tout, cinq policiers ont été entendus par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d'une enquête après un refus d'obtempérer. Sur place, un chauffeur de taxi qui dit avoir assisté à toute la scène, a affirmé que les policiers étaient en position de légitime défense. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" concernant les occupants du véhicule et l'a confiée à la 2e DPJ, mais il a aussi ouvert une enquête pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et saisi l'IGPN concernant les tirs du policier comme le veut la loi, puisque la police des polices enquête à chaque fois qu'un policier utilise son arme de service. "Des investigations techniques et scientifiques ont également été sollicitées afin de mettre au jour les circonstances des tirs qui ont entraîné la mort et les blessures des occupants du véhicule", ajoute le parquet. "Une dizaine de cartouches" tirées Dimanche soir, vers 23h45, un équipage de cinq policiers a voulu contrôler un véhicule qu'il estimait "suspect", a appris franceinfo de source policière. Ce véhicule, dont les warnings étaient allumés, était garé à contre-sens sur le Quai des Orfèvres sur l'île de la Cité. Les policiers ont suspecté un trafic de stupéfiants et se sont dirigés vers la voiture pour contrôler ses occupants. Ils se sont placés de part et d'autre de la Volkswagen Polo gris foncé mais "le véhicule a démarré puis a foncé vers un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter", assure cette source policière. L'un des fonctionnaires, âgé de 24 ans et équipé d'un fusil d'assaut de type G36, a alors ouvert le feu sur le véhicule, qui se dirigeait en direction du Pont-Neuf et sur le quai du Louvre, autre rive de la Seine. Selon les premiers éléments de l'enquête, il a utilisé "une dizaine de cartouches", tirés à travers le pare-brise. Ces tirs ont stoppé la voiture. La voiture a fini sa course sur le Pont-Neuf. Le pronostic vital du 3e passager n'est pas engagé Les trois personnes à bord du véhicule ont toutes été blessées et ont été atteintes au total par "cinq ou six impacts", selon les premières constatations. A l'arrivée des pompiers et du Samu sur place, aux alentours de minuit, le conducteur du véhicule était "inerte" derrière le volant, le passager avant était allongé sur le sol à droite de la voiture et le passager arrière, blessé au bras droit, était assis sur le pont, loin des autres. Il est inconnu des services de police. Le conducteur et le passager avant n'ont pas pu être réanimés, comme le confirme le parquet de Paris à franceinfo et France Télévisions. Ils avaient 25 et 31 ans. Le passager arrière, un Français de 42 ans, a été conduit à l'hôpital de la Salpêtrière où il devait subir une opération, selon une source proche, mais le parquet assurait lundi que son pronostic vital n'était pas engagé. Les enquêteurs sont arrivés sur les lieux à 1 heure du matin dans la nuit de dimanche à lundi et ont commencé leurs constatations. Selon une source proche, le fusil d'assaut a été placé sous scellé, les policiers ont été désarmés, le tireur a été soumis à des dépistages de stupéfiants et d'alcoolémie comme le veut la procédure, ils ont tous été examinés puis ils ont tous été conduits à l'IGPN avant 5 heures lundi matin pour être entendus. 

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