news-details
Digital World

Le brief éco. La contrefaçon ne connaît pas la crise, bien au contraire

La contrefaçon pèse 460 milliards d’euros de valeur marchande au niveau mondial. Pour ce qui est de l’Europe, les produits piratés représentent jusqu’à 7% des importations, soit 121 milliards d’euros. À titre de comparaison, les chiffres de 2016 faisaient état d’un trafic de 85 milliards. Le fléau progresse d’année en année, mais la crise sanitaire du Covid-19 lui a donné un coup d’accélérateur et on ne parle pas uniquement de montres ou de sacs de luxe. La délinquance est de plus en plus marquée avec des produits sensibles, comme les médicaments, aux effets néfastes. Vrai fléau contre lequel il est difficile de lutter tant les opportunités d’échanges sont développées et favorisées avec la mondialisation. Parmi les médicaments contrefaits, on retrouve des antibiotiques, des antidépresseurs, des antidouleurs ou encore des équipements de protection individuels comme les masques chirurgicaux. Leur part dans le commerce mondial est évaluée à quatre milliards d’euros. Perte financière pour les entreprises et les États Les saisies douanières montrent les principaux pays de provenance des contrefaçons : la Chine, Hong-Kong, les Émirats arabes unis, la Turquie, l'Inde ou encore la Malaisie. En plus des conséquences pour le consommateur, ces trafics de produits contrefaits impactent lourdement les entreprises victimes. L’Office européen de la propriété intellectuelle estime à 83 milliards d’euros les pertes directes pour les entreprises. Les produits contrefaits représentent aussi moins d’impôts encaissés pour les États. Les pertes de recettes fiscales et de cotisations sociales sont évaluées à 15 milliards d’euros. Quant aux emplois, 670 000 postes seraient perdus dans les secteurs touchés par la contrefaçon. Après l’impôt minimum sur les multinationales qui vient de faire l'objet d'un accord au G7, la lutte contre la contrefaçon s'impose comme un autre grand dossier du moment.

You can share this post!