Le brief éco. Iliad, maison-mère de Free, quitte la Bourse
L'enfant terrible de la téléphonie en France ne cesse de surprendre. Début septembre, Xavier Niel avait lancé une offre de rachat sur l'ensemble du capital de son groupe Iliad. La phase principale de l'opération a été conclue mercredi 29 septembre à la clôture de la Bourse de Paris. Le fondateur de Free détient désormais plus de 96% de son entreprise et autant en droits de vote, suffisamment pour contraindre les actionnaires qui n'ont pas souscrit à l'opération de céder leurs titres. Une opération à trois milliards d'euros pour Xavier Niel.
Free n'est pas le premier opérateur téléphonique à délaisser les marchés financiers. Le concurrent Altice, maison-mère de SFR, a fait de même en début d'année. Dans l'ensemble, les opérateurs estiment être sous-valorisés par les investisseurs. Xavier Niel, inventeur de la Freebox, va pouvoir développer son groupe à l'international sans devoir convaincre les marchés. Les investisseurs sont toujours très exigeants sur les motivations des entreprises dans lesquelles ils placent leur argent. C'est légitime mais Xavier Niel veut s'affranchir de cette "tutelle". Vingt ans après la création de son groupe, il en a aujourd'hui les moyens.
Un groupe déjà très présent à l'étranger
Parmi les actifs personnels du fondateur d'Iliad, on compte Monaco Telecom dont il détient un peu plus de 50% ; Salt, l'opérateur Suisse ; Tigo au Sénagal. Il y aussi l'Irlande et Malte, etc. L'année dernière, Iliad a mis la main sur le groupe polonais Play pour 2,2 milliards d'euros. La Pologne, encore, ou Xavier Niel veut acquérir le câblo-opérateur UPC pour 1,5 milliard d'euros. Il y a une vie après la bourse, Xavier Niel le prouve après en avoir bien profité, c'est vrai. Mais il a aujourd'hui les reins assez solides pour tenter une autre aventure.