L'Australie bannit Facebook de sa campagne de vaccination
Les autorités australiennes ont décidé de ne pas tenir compte de Facebook dans le dispositif de campagne de vaccination contre le Covid-19.
En représailles à Facebook qui bloque les contenus d'actualité afin de protester contre un projet de loi soutenu par le gouvernement, les autorités australiennes ont de leur côté décidé dimanche de se passer du réseau social dans leur campagne de vaccination contre le Covid-19.
Le ministère australien de la Santé bannit Facebook de son dispositif de campagne de vaccination. Le ministre de la Santé, Greg Hunt, a annoncé dimanche 21 février que son ministère continuera à financer cette campagne de publicité, mais pas sur Facebook. Une mesure de rétorsion prise contre le réseau social qui bloque les contenus d'actualité afin de protester contre un projet de loi soutenu par le gouvernement.
Ce blocage intervient au moment du lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en Australie dans laquelle le gouvernement a investi quelque 16,5 millions d'euros afin de la promouvoir auprès de la population et tenter ainsi de contrer les théories complotistes des anti-vaccins.
L’Australie en conflit avec Facebook
"Tous nos fonds seront utilisés", a assuré Greg Hunt, précisant cependant que son ministère continuerait à publier des informations sur ce réseau social mais ne l'utiliserait plus pour y faire de la promotion.
L'Australie est en conflit avec Facebook au sujet d'une projet de loi qui vise à contraindre les géants de la tech à rémunérer les médias pour la reprise de leurs contenus.
Le géant américain s'y oppose fermement et jeudi, en représailles, il a bloqué les contenus d'actualité sur son réseau.
Pourparlers
Plusieurs pages officielles de services de secours ont été temporairement affectées, suscitant un tollé.
Ce projet de loi doit être soumis cette semaine au Parlement. Cependant, Facebook serait toujours en pourparlers avec les groupes de presse du pays et le gouvernement pour tenter de trouver une solution.
Cette action spectaculaire du géant américain contraste avec l'attitude de Google qui a conclu des accords avec des groupes de presse, au premier rang desquels News Corp de Rupert Murdoch et le Guardian.
Avec AFP