Jean-Loup Dabadie : sa famille se déchire autour de son héritage
Près de neuf mois après la disparition de Jean-Loup Dabadie, la famille du parolier se déchire pour son héritage, tandis que sa fille aînée vient de porter plainte contre sa belle-mère, rapporte Le Monde.
Une affaire de famille qui prend une tournure judiciaire. Le 24 mai dernier, Jean-Loup Dabadie s'éteignait à l'âge de 81 ans avant d'être inhumé quelques jours plus tard auprès de sa mère adorée, dans le petit cimetière des Portes-en-Ré sur l'Île-de-Ré. Une disparition quelque peu tragique pour le monde des Lettres, mais aussi de la Chanson, milieux où l'Académicien a reçu de nombreux hommages, mais qui ne laissaient toutefois pas présager que neuf mois après sa mort, son nom soit associé à une triste affaire d'héritage.
Comme le rapporte Le Monde mardi 9 mars, Clémentine Dabadie-Fombonne, la fille aînée de Jean-Loup Dabadie, née de son premier mariage avec Geneviève Dormann, a porté plainte contre sa belle-mère Véronique Bachet pour "vol", "abus de confiance" et "recel". "Autant il est juste que cette femme, qui a passé vingt-trois ans de sa vie avec mon père, vive en pleine sécurité, qu'elle soit protégée, et c'est ce qu'a fait mon père, explique la productrice de télévision. Mais que nous n'ayons rien et que l'héritage ait été volé, ça n'est pas juste." Contactée par le quotidien, Véronique Bachet-Dabadie, qui avait épousé Jean-Loup Dabadie en 1997, dénonce des propos "tout aussi contraires à la réalité qu'insensés" et de la "pure diffamation".
Des objets disparus au moment de l'inventaire
C'est lors de l'inventaire des biens de Jean-Loup Dabadie dans ses appartements que sa fille Clémentine ne soit étonnée que si peu d'objets de valeurs ne soient comptés dans les inventaires estimés à 3.010 euros dans son appartement rue de Passy et 4.450 euros dans sa demeure de Portes-en-Ré. Selon elle, "avaient disparu tous les objets qu'on aurait aimé toucher, regarder, avoir éventuellement". Si plusieurs objets de valeurs, comme une montre Cartier, ont été retrouvés, d'autres manquent à l'appel selon la fille de Jean-Loup Dabadie, comme les stylos Montblanc et Sheaffer qu'il "adorait", mais aussi, le Soleil noir, tableau du peintre américain Alexander Calder, et une lithographie du Suisse Paul Klee.
Une "stratégie d'isolement" de Véronique Bachet ?
"Interrogée sur l'absence de ces objets, Mme Bachet n'a pas été en mesure de fournir d'explications consistantes", dénonce la plainte consultée par Le Monde, où Clémentine Dabadie-Fombonne déplore également que "les actifs bancaires de M. Jean-Loup Dabadie ne s'élèvent qu'à 1 900 000 euros, somme modeste compte tenu de la carrière qu'il avait menée". Véronique Bachet-Dabadie souligne par ailleurs que son mari "a fait un testament en bonne et due forme et en toute conscience où il [la] porte usufruitière" des droits patrimoniaux d'auteur "sa vie durant" et l'exécutrice testamentaire du droit moral de l'ensemble des œuvres de l'homme de lettres. Si la fille de Jean-Loup Dabadie ne conteste pas ces documents, elle dénonce dans sa plainte la "stratégie d'isolement", mise en place par sa belle-mère, afin selon elle de "faire le vide autour de son époux et à mettre la main progressivement sur l'ensemble de son patrimoine". Affaire à suivre...
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