Incendie dans le Var : "Le pire a été évité", selon Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, visitent le service départemental d'incendie et de secours du Luc, près de Saint-Tropez, dans le sud de la France, le 17 août 2021.
Une "mobilisation extrême" face au violent incendie qui ravage depuis lundi l'arrière-pays de Saint-Tropez dans le Var a "permis d'éviter le pire", a déclaré le président français, qui s'est rendu sur place mardi en fin de journée. Pour Emmanuel Macron, "les prochaines heures sont décisives" pour venir à bout des flammes qui ont déjà parcouru 6 500 hectares.
"Le pire a été évité [...] mais la bataille continue", a estimé, mardi 17 août, Emmanuel Macron, qui s'est rendu dans le massif des Maures (Var). Le président français était accompagné de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans sa visite de cette région en proie aux flammes depuis lundi.
Des milliers de personnes évacuées, un ballet ininterrompu d'avions bombardiers d'eau : mardi, les pompiers luttaient pied à pied contre le violent incendie qui ravage l'arrière-pays de Saint-Tropez (Var) et "la partie est loin d'être gagnée" selon eux. L'incendie n'a fait aucune victime mais il n'est pas maîtrisé pour autant.
"La bataille continue, le feu n'est pas fixé et stabilisé, les prochaines heures sont particulièrement décisives", a insisté le chef de l'État français arrivé en fin d'après-midi au poste de commandement du Luc, près de Saint-Tropez, à une heure de route du fort de Brégançon où il réside depuis début août.
Les flammes ont parcouru 6 500 hectares depuis lundi selon les pompiers, qui ne peuvent encore estimer exactement la surface brûlée. Neuf avions bombardiers d'eau Canadairs tournent encore dans le ciel varois et 900 pompiers luttent pied à pied contre les flammes.
"Il y a plein de reprises de feu dans tous les sens, la partie est loin d'être gagnée. Le vent s'est relevé, a un peu tourné, et le feu commence à toucher des zones pas encore impactées", a indiqué le capitaine des pompiers du Var Olivier Pecot.
Le président français a salué le "courage" des centaines de pompiers, forces de secours et élus locaux engagés dans la bataille contre les flammes : "Si nous avons ce bilan humain, c'est aussi grâce à vous." Cet incendie n'a fait aucune victime parmi les habitants et les touristes, "et malgré trois blessés, nos sapeurs-pompiers continuent d'être au combat", a ajouté le chef de l'État.
Plusieurs milliers de personnes évacuées
Emmanuel Macron a également voulu remercier "les maires qui ont apporté leur solidarité en accueillant nos compatriotes ou les touristes parfois étrangers qui étaient sur cette zone pour les protéger". Au total, "plusieurs milliers" de personnes ont été évacuées dans la nuit de lundi à mardi, a-t-il souligné. Des évacuations qui ont concerné principalement l'arrière-pays de Cavalaire et de Saint-Tropez, notamment autour des villages de Grimaud ou de La Môle.
Les habitants et les pompiers de cette partie du Var restent marqués par les incendies de l'été 2003, dans lesquels avaient péri trois pompiers. Le colonel Éric Grohin, des pompiers du Var, a ainsi souligné que ce feu a pris "le même couloir" que celui de 2003, en "plus rapide", avec une vitesse de propagation allant jusqu'à 8 kilomètres par heure sur le relief.
La priorité des pompiers, a insisté le colonel, est la défense des villages et des hameaux : "Avec les sautes de feu de 700-800 mètres, on ne peut pas grand-chose si ce n'est préserver les vies humaines et les maisons", a-t-il déclaré. Mardi soir, neuf Canadairs tournaient encore dans le Var au-dessus de la zone touchée.
Face à "ce premier grand feu de la campagne estivale", Emmanuel Macron a appelé à "rester modeste" : "Nous avons été beaucoup plus épargnés que certains de nos voisins, vous l'avez vu durant la saison estivale", a-t-il rappelé, en référence aux incendies ayant touché la Grèce, l'Italie et l'Algérie.
Avec AFP