Fabrice Di Vizio : l'avocat des antivax atomisé par Gabriel Attal sur le plateau de C à Vous
Invité sur le plateau de C à vous sur France 5 ce mardi 27 septembre, Gabriel Attal a réagi aux sanctions disciplinaires requises à l'encontre de l'avocat Fabrice Di Vizio :"il était temps".
C'était aujourd'hui que l'avocat des "antivax" était convoqué devant le Conseil de l'ordre du barreau de Paris, afin que soient évoqués les propos et les actions menées par Fabrice Di Vizio durant la crise du Covid. Invité à s'exprimer sur les réquisitions qui ont été prises contre l'avocat, le ministre Gabriel Attal n'a pas mâché ses mots.
Gabriel Attal "il y a des charlatans de la médecine, il y a aussi des charlatans du droit"
Trois mois d'interdiction d'exercer ont été requis contre Fabrice Di Vizio, et la décision sera rendue d'ici au 2 novembre. D'ici là, la situation de l'avocat a été évoquée sur le plateau de C à Vous et a fait réagir Gabriel Attal. "Il y a des charlatans de la médecine il y a aussi les charlatans du droit, a démarré le ministre acquiesçant au fait "qu'il était temps que l'ordre des avocats réagisse", moi ce qui m'a frappé dans le rappel que vous avez fait c'est de voir qu'il y a un certain nombre de médias, de radios, de télévisions qui lui ont donné une tribune. [...] oui je pense que c'était important qu'il puisse y avoir ces sanctions, maintenant je ne pense pas que ça l'empêchera de continuer à raconter n'importe quoi après, partout." a conclu le ministre délégué chargé des comptes publics.
L'avocat avait très régulièrement pris à partie des membres du gouvernement et des médecins sur les réseaux sociaux, et certains se sont félicités de ces réquisitions et de ces poursuites "La symbolique du passage devant le barreau de Me Di Vizio est extrêmement importante a ainsi estiméMathias Wargon, chef du service des urgences à l'hôpital Delafontaine, en Seine-Saint-Denis, ça montre qu'enfin les institutions réagissent à ses discours, qui ont entrainé des discours de haine qui ont entraîné du harcèlement sur les réseaux sociaux, des gens qui probablement ne se sont pas faits vacciner parce qu'il avait une grande audience, Maître Di Vizio. En fait, c'est le bras armé de Philippot, Di VIzio, a-t-il conclu, et oui le fait que le conseil de l'ordre des avocats dise stop, c'est un bon message."
Fabrice Di Vizio se compare à Emile Zola et Victor Hugo pour se défendre
Interrogé pour sa part par le journal Libération,Fabrice Di Vizio a dénoncé un procès politique dans ces poursuites et s'est considéré comme étant "le digne héritier de Victor Hugo et Emile Zola, en ce qu'ils étaient vulgaires eux aussi". Cette mention a fait sourire en plateau, "pas mieux" a réagi Pierre Lescure à l'évocation de ces grands noms de la littérature et des grandes causes françaises. Toujours avec son sens de la formule, l'avocat parisien a invoqué lors de l'audience disciplinaire "liberté d'expression renforcée" dans le cadre d'un "débat d'intérêt public". "Si je veux être Donald Trump ou Bolsonaro, je suis Donald Trump ou Bolsonaro" a-t-il indiqué devant la formation de jugement et ses pairs, reconnaissant toutefois les tweets incriminés ainsi que l'a indiqué Le Figaro.
Pour rappel, Me Di Vizioest poursuivi pour avoir manqué "aux principes essentiels de la profession d'avocat" et notamment pour avoir tenu sur son compte Twitter et dans l'émission Touche pas à mon poste (TPMP) sur C8 des propos "grossiers", "vulgaires" et "offensants", ainsi que l'a rappelé la formation de jugement, mais également d'avoir écrit sur Twitter vouloir mettre un terme au contrat d'une de ses collaboratrices au cabinet car elle avait accepté de se faire vacciner, et d'avoir incité son auditoire à multiplier les recours contre le passe sanitaire et la vaccination, "sans sensibiliser le public sur les aléas et le temps judiciaire" rapportent nos confrères. L'audience disciplinaire a semble-t-il été très houleuse : publics, les débats ont duré plus de quatre heures, comme le rapporte encore Le Figaro, et ont été "ponctués de suspensions et émaillés d'invectives entre les cinq avocats de la défense, l'accusation et la formation de jugement." A l'issue de l'audience, le bâtonnier Pierre-Olivier Sur a indiqué la date à laquelle Maître Di Vizio sera fixé sur son sort.