Enquête : profession détective privé, entre mythe et réalité

La profession de détective privé renvoie souvent à la fiction et au cinéma. Dans la vraie vie, les enquêteurs font face au réel, et gèrent souvent des affaires du quotidien. Reportage.  "L'histoire, c'est le patron d'une entreprise qui s'est rendu compte que du matériel disparaissait de façon régulière", raconte un homme dans une voiture. Détective privé, il a été contacté par un chef d'entreprise qui veut prouver que son matériel est volé, puis revendu par un employé. Avec un confrère, ils mettent en place une stratégie. L'un se fait passer pour un acheteur, l'autre s'éloigne pour filmer la scène. L'employé se présente, la transaction a lieu sur le parking. Le rapport sera ensuite transmis au client, qui pourra s'il le souhaite saisir la justice. "On est agréé par le ministère de l'Intérieur, donc notre parole vaut", explique l'un des détectives.  Faire valoir ses droits  L'enquête a débuté dans l'agence de Bruno Boivin, un ancien gendarme reconverti dans l'enquête privée. Il a vu la profession évoluer : si traquer l'adultère fait encore partie du métier de détective, l'éventail d'investigation s'est élargi aux escroqueries, recherches de personnes disparues ou fraudes à l'assurance. Karen Akacou, esthéticienne, a fait appel à un détective. Elle soupçonnait une salariée, en arrêt maladie, de travailler ailleurs. Ses appels à l'Assurance maladie n'ont pas été fructueux, alors l'enquêteur lui a apporté la preuve de l'escroquerie. Comme Karen, de nombreux particuliers ou entreprises font appel aux détectives privés pour faire valoir leurs droits.