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En marge de la marche pour le climat, l'Élysée dément renoncer à un référendum

Un manifestant tient une pancarte appelant à "une vraie loi climatique" lors d'une manifestation à Paris le 28 mars 2021. Les déclarations d'un député LREM au Journal du Dimanche sur un renoncement d'Emmanuel Macron à organiser un référendum sur la protection du climat a crée un début de polémique. L'Élysée assure ne pas avoir renoncé à l'ambition de modifier la Constitution, tandis que se tient dimanche une marche pour le climat à Paris.  Le référendum sur le climata-t-il été enterré ? L'Élysée le dément formellement dimanche 9 mai, après un début de polémique. Dans une interview au Journal du Dimanche, le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade a pourtant estimé que le référendum était compromis et accuse la droite majoritaire au Sénat d'avoir bloqué de facto la consultation visant à inscrire la lutte pour le climat dans la Constitution, en réécrivant la proposition votée par les députés.  "La majorité sénatoriale de droite a fait le choix de vider de sa substance la proposition de la convention citoyenne pour le climat, et donc d'empêcher l'accord", entre les deux chambres du Parlement, affirme le rapporteur du texte de loi. "En l'état, les conditions du référendum ne sont pas réunies", ajoute-t-il.  L’écologie est une priorité, selon l’Élysée  L'Élysée a assuré de son côté que la modification de l'article 1er de la Constitution pour y inscrire la garantie de la préservation de l'environnement et de la biodiversité n'était "en rien 'enterrée'". "La bataille n'est pas finie : comme elle l'est depuis le début du quinquennat, la cause écologique demeure l'une des priorités du Président de la République", dit-on à l'Élysée sans toutefois s'engager sur une date pour soumettre cette réforme au vote des Français.  L'entourage du président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), a fait savoir à Reuters que l'Élysée ne l'avait pas informé de l'abandon du projet.  Le député écologiste Matthieu Orphelin a dénoncé pour sa part une "manœuvre" du gouvernement pour se défausser de sa responsabilité.  "Cela faisait des mois que je prévenais que le référendum n'aurait pas lieu, que le gouvernement manœuvrait pour que le processus n'aille pas au bout, refusant toutes concertations avec le Sénat, pourtant nécessaires pour converger", accuse-t-il dans un communiqué envoyé à Reuters avant le démenti de l'Élysée.  "Manipulations" et "stratégies politiciennes" "C'est un nouvel engagement sur l'écologie renié par Emmanuel Macron et LREM (...) Je suis révolté de ces manipulations et de ces stratégies politiciennes de la majorité, sur le dos du climat", ajoute cet ancien élu de la majorité.  Pieyre-Alexandre Anglade reproche de son côté aux sénateurs d'avoir adopté mercredi un texte qui vide la réforme de son sens en retirant "les verbes d'action 'garantir ', 'lutter ', dont le Conseil d'État nous disait qu'ils créaient presque une quasi-obligation de résultat".  "La majorité à l'Assemblée nationale a voté, mot pour mot, la proposition des citoyens. C'est la droite sénatoriale qui prive le pays d'un débat essentiel, en se servant de ce texte comme d'un outil électoral", dit-il au JDD.  Avoir la possibilité de trancher  "Nous voulons toujours offrir la possibilité aux Français de trancher (mais) l'engagement du président de la République n'était pas de le faire sur la base d'un texte escamoté par la droite sénatoriale."  Se défendant de tout calcul électoraliste, Pieyre-Alexandre Anglade n'en cible pas moins d'autres rivaux d'Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle de 2022, les écologistes qui "nous donnent des leçons (et) devraient regarder leur propre bilan".  "Le quinquennat de François Hollande, auquel les écologistes ont participé, a été celui de l'inaction climatique", accuse le député LREM. "Nous avons réamorcé cette ambition, avec la loi climat, le pacte vert au niveau européen, le plan de relance dont un tiers est consacré à la transition écologique."  Des marches pour le climat ont lieu dimanche 9 mai à Paris, à l'appel du collectif "Plus jamais ça", soutenu par la CGT et différentes organisations de défense du climat. Avec Reuters

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