Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes du FLNKS appelle à boycotter le référendum du 12 décembre
Formulaires de vote lors du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, le 4 octobre 2020.
Les indépendantistes du Front de Libération Nationale Kanak Socialiste ont appelé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à la "non participation" au référendum sur l’indépendance du 12 décembre. Ils estiment que la campagne électorale est perturbée par les différentes mesures de confinement en vigueur pour endiguer la pandémie de Covid-19.
La date avait déjà été jugéetrop précoce pour une partie des indépendantistes. Le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS) a été plus loin en appelant, dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 octobre, à la "non participation" au référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie du 12 décembre, en raison de l’épidémie de Covid-19 dans l’archipel, dénonçant "la décision de l’État de le maintenir coûte que coûte".
"Le gouvernement s’entête à vouloir faire primer la campagne présidentielle dans le seul but de solder l’accord de Nouméa sous son quinquennat", a affirmé dans un communiqué le Bureau politique de la coalition indépendantiste.
Cette prise de position intervient au lendemain de la visite en Nouvelle-Calédonie de Sébastien Lecornu, au cours de laquelle les leaders indépendantistes kanak avaient demandé le report de cette troisième consultation, au regard dela virulente épidémie de Covid-19, qui a fait 245 morts depuis début septembre. À l'inverse, les loyalistes prônent son maintien.
Selon le FLNKS, "l’attitude de l’État va priver les Calédoniens d’une consultation qui devrait se dérouler avec au préalable une campagne électorale équitable", ce qui selon lui n’est pas envisageable en raison des différentes mesures de confinement en vigueur et de l’épidémie.
"Le FLNKS s’inquiète des lendemains d’une consultation qui, si elle est contestée, n’apportera pas la sérénité nécessaire pour la poursuite de discussions consensuelles sur l’avenir institutionnel du pays."
Un report envisagé en cas d'"épidémie hors de contrôle"
Lors de son déplacement, Sébastien Lecornu avait estimé que la situation sanitaire "est tendue mais tenue" alors que l’épidémie due au coronavirus est en recul et que la tension a baissé dans les services hospitaliers.
Il avait déclaré que "seule une épidémie hors de contrôle" pourrait conduire à un report du troisième et dernier référendum de l’accord de Nouméa (1998), processus de décolonisation progressif.
Avec AFP