Disparition d‘Emile au Vernet : "On s’en tape de tout cela !", la mère d’Alexia Daval écoeurée par une particularité de l’affaire
"Cela fait six ans qu’elle est partie et c’est comme si c’était hier". Dans les colonnes du Parisien, la mère d'Alexia Daval s'est confiée à coeur ouvert. Depuis que Jonathann Daval a tué sa fille, Isabelle Fouillot ne vit plus. Elle survit. "Je n’ai plus d’objectif, ma vie n’a plus de sens, plus de goût, à part ma famille et le combat contre les féminicides. (...) Je ne sais pas ce que veut dire le mot deuil", jure-t-elle auprès de nos confrères. Pour elle, "la douleur est permanente" depuis qu'Alexia a été sauvagement tuée par son mari, condamné à 25 ans de prison en 2021. "J’ai l’impression que le temps s’est arrêté pour nous", confie-t-elle encore. Malgré sa douleur et pour son combat, Isabelle Fouillot continue de regarder les chaînes d'info en continu. Et ce, pour une raison bien précise.
"Pour comparer le traitement des affaires. Je me rends compte que les familles de victimes sont toujours maltraitées", a-t-elle regretté dans les colonnes du Parisien. La maman d'Alexia Daval est notamment choquée par le traitement réservé à l'affaire de la disparition d'Émile, introuvable depuis le 8 juillet dernier au Vernet. Selon elle, les médias se focalisent trop sur les proches et la famille du petit garçon. "On évoque le fait que la famille d’Émile est ultra-catholique, qu’ils ont beaucoup d’enfants mais on s’en tape de tout cela, s'agace-t-elle. Un petit garçon a disparu, quel rapport avec une grande famille catho ?" La mère d'Alexia Daval se souvient aussi que "dans l'affaire du petit Grégory (...) on a mis en doute sa famille". "Comme s’il fallait chercher à chaque fois quelque chose. C’est navrant. On ferait mieux de chercher parmi les proches des meurtriers", implore-t-elle.
Disparition d'Émile : ses parents n'ont "pas peur de demander à Dieu un miracle"
Souvent présentée comme catholique et de droite, la famille d'Émile s'est défendue. Dans les colonnes de Famille chrétienne, les parents du garçonnet répondaient aux rumeurs qui les disaient proches de l'extrême-droite et les accusait de dérives sectaires. "Nous avons aussi l'impression que, au-delà de nous, c'est notre foi qui est ridiculisée", regrettaient Marie et Colomban. "Cela ne nous fait pas peur de demander à Dieu un miracle […]. Parfois, nous sommes submergés par le chagrin et l'angoisse. On désespère un moment, et ensuite on est comme soulevés par l'espérance à cause d'une lettre ou d'un signe qui nous touche, ajoutaient-ils. Oui, nous continuons à implorer le Seigneur. Nous ne tournons pas la page et nous continuons à espérer…" Très croyants, les parents d'Émile espèrent toujours un miracle, quatre mois après la disparition de leur fils