Alexia Daval : cette conséquence choquante de la médiatisation de l'affaire
Dans Alexia, notre fille, publié ce 28 octobre aux éditions Robert Laffont, les parents d'Alexia Daval, assassinée par son compagnon, Jonathann Daval, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, racontent le calvaire vécu depuis la mort de leur fille.
Il y a quatre ans, leur vie basculait. Le 30 octobre 2017, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot apprenaient la mort de leur fille, Alexia, disparue deux jours plus tôt alors qu'elle était, selon les dires de son mari Jonathann, 34 ans, "partie faire un jogging vers 9h". Pendant trois mois, les parents de la jeune femme ont publiquement soutenu le compagnon de leur fille, jusqu'à apprendre, le 29 janvier 2018, que Jonathann lui-même était le meurtrier d'Alexia. Quatre ans plus tard, les beaux-parents de Jonathann Daval sortent du silence dans Alexia, notre fille, un livre-vérité publié ce 28 octobre dans lequel ils racontent le calvaire qu'ils ont traversé.
Sur le papier, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot couchent les pires moments de leur existence, expliquant comment, du jour au lendemain, ils sont devenus le pain bénit des médias. Ils évoquent notamment leur quotidien de buralistes, lui aussi bouleversé par l'affaire. À l'époque, les parents d'Alexia Fouillot étaient gérants d'un bar PMU et, conséquence choquante de la médiatisation de l'affaire, ont vu le nombre de leurs clients multiplié par deux. Dérangé par la curiosité malsaine des autres, ils ont finalement décidé de se débarrasser de leur établissement dans le courant de l'année 2020. Avec l'argent, ils gâtent désormais leur aînée, Stéphanie, et son compagnon, Grégory.
"On dit faire le deuil ? Mais ça signifie quoi, 'faire le deuil' ?"
Mais même loin de leur bar PMU et de leur vie d'avant, les Fouillot vivent hantés par le souvenir de leur fille, le cœur brisé par sa disparition prématurée : "On dit faire le deuil ? Mais ça signifie quoi, 'faire le deuil' ?", s'interroge la mère d'Alexia dans Alexia, notre fille. Quatre ans après, le pire n'est pas encore passé. Le plus difficile, c'est l'incompréhension : "Nous savons que Jonathann a tué notre fille, mais nous ne savons toujours pas pourquoi, et nous ne le saurons certainement jamais. Nous devons vivre sans vérité. C'est insupportable", s'émeut Isabelle Fouillot.
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