DIRECT. Procès de Nordahl Lelandais : avant le verdict, suivez les derniers mots de l'accusé
Ce qu'il faut savoir
Il devrait prendre la parole une dernière fois. Nordahl Lelandais, jugé à Grenoble pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, est autorisé à dire quelques mots devant la cour d'assises de l'Isère, vendredi 18 février, à 9 heures, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Mais il peut choisir de ne rien ajouter à ces trois semaines de débat. Le verdict est attendu dans l'après-midi et tombe le jour des 39 ans de l'ancien maître-chien. Suivez notre direct.
La réclusion à perpétuité requise. Jeudi matin, l'avocat général Jacques Dallest a réclamé, dans son réquisitoire, la peine maximale, une condamnation à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. L'accusé est un "danger social absolu", a-t-il estimé, appelant les jurés à déclarer Nordahl Lelandais "grand criminel, grand prédateur".
"Jamais il ne sera Klaus Barbie." La défense a plaidé, dans l'après-midi de jeudi, pour réintégrer l'accusé dans "la communauté des humains". Car "jamais, jamais il ne sera Klaus Barbie", a lancé l'avocat Alain Jakubowicz, alors que l'un de ses confrères de la partie adverse avait évoqué le procès historique du criminel de guerre allemand dans sa plaidoirie. Nordahl Lelandais "mérite clairement" 30 ans de prison et non la perpétuité requise par l'avocat général, a affirmé son avocat.
Un portrait sombre. "Un criminel dangereux", "un prédateur sexuel", "un médiocre", "un pédophile"… Mercredi, dans leurs plaidoiries, les avocats des parties civiles ont choisi des qualificatifs forts pour dépeindre l'accusé, reprenant parfois les termes des experts psychiatres qui ont défilé à la barre lundi et mardi. "On va se quitter sur le mystère de Nordahl Lelandais. Je l'ai ressenti très absent de son procès, pourtant c'était son procès. Il avait une opportunité formidable de s'exprimer, il l'a ratée", a lancé Yves Crespin, avocat de deux associations de protection de l'enfance.