"Des chaînes vivent de ça" : François Hollande très critique contre les chaînes d'information en continu
Invité de Quotidien, jeudi 11 novembre, François Hollande s'est montré très critique à l'égard des chaînes de télévision en continu, qui selon lui ont laissé se propager un discours anti-immigration après les attentats du 13-novembre.
"Elles vivent de ça". Mercredi 10 novembre, François Hollande s'est présenté à la barre de la cour d'assises spéciale de Paris en tant que témoin des attentats du 13-novembre, pour lesquels sont jugées 20 personnes, et ce, afin d'"expliquer quel était [son] rôle" le soir du drame, de "témoigner de [ses] décisions", et de "justifier l'engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme islamique". Une intervention très spéciale pour un ancien chef d'État, invité jeudi 11 novembre sur le plateau de Quotidien pour évoquer ce procès historique, taclant au passage les chaînes d'info en continu. Et pour cause, selon lui, celles-ci sont le théâtre de propos anti-immigration, qui se sont faits plus forts après les attentats.
"Je voyais quelques commentaires sur le fait que j'ai pu dire durant le procès que dans le flot des réfugiés, et c'était vrai, s'étaient glissés des terroristes, en sous-entendu, alors, sous prétexte que ce risque existait, il ne fallait pas accueillir ces réfugiés", a ainsi confié François Hollande, citant de cette façon le Rassemblement National. De cette façon, l'ancien président déplore que "les forces républicaines aient à un moment concédé, ont laissé faire, laissé dire". "Les chaînes de télévision vivent de ça, de ces propos que l'on tient, comme on serait dans un café et où on se laisserait aller à la bonne blague ou à la bonne réflexion", a-t-il ainsi taclé, précisant que selon lui, "dans un univers médiatique, on doit se tenir. Il y a des règles, et dans un univers politique aussi".
François Hollande regrette "un relâchement" dans les médias
Interrogé à propos de l'ascension de Marine Le Pen et Éric Zemmour dans les intentions de vote des Français, "plus de 30%" selon Yann Barthès, François Hollande regrette "un relâchement", notamment de la part des médias. Un constat pour l'ancien président qui a également taclé la gauche de "trop faible" et incapable de riposter face à d'autres candidats qui séduisent de plus en plus, lui qui a toujours esquivé les questions sur une éventuelle candidature pour 2022, laissant ainsi planer le doute. Toutefois, il a plusieurs fois martelé qu'il voterait socialiste, et donc, pour Anne Hidalgo. "Je suis socialiste, je suis constant dans mes engagements. Je n'ai jamais changé, je n'ai jamais varié", avait-il affirmé.
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