Covid-19 : le gouvernement français évalue l'intérêt de nouvelles mesures sanitaires
Administration du vaccin Pfizer contre le Covid-19 sur un site de vaccination à Marseille, le 1er décembre 2021.
Emmanuel Macron réunit un Conseil de défense, lundi, pour prendre des décisions face à la flambée des cas de Covid-19 en France. La cinquième vague a déjà poussé plusieurs pays européens à mettre en place de nouvelles restrictions, mais la France ne semble pas sur cette ligne.
Nouvelles mesures ou simples recommandations ? Un Conseil de défense sanitaire doit décider, lundi 6 décembre, de la stratégie à adopter alors que l'épidémie de Covid-19 flambe sur tout le territoire et touche de nombreux enfants.
Le chef de l'État, Emmanuel Macron, a promis d'apporter des réponses avec "pragmatisme, proportion et philosophie", face à une situation épidémique qui n'a cessé de se dégrader au cours des dernières semaines.
À la faveur d'un variant Delta très contagieux et d'une efficacité vaccinale s'émoussant avec le temps, le nombre de nouveaux cas quotidiens (42 252 dimanche) se compte désormais en dizaine de milliers.
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Plus inquiétant, le nombre de patients hospitalisés est aujourd'hui supérieur à 11 000, un seuil qui n'avait plus été atteint depuis fin août. Plusieurs hôpitaux ont réactivé leur "plan blanc", mesure qui permet la déprogrammation d'opérations non urgentes et de solliciter des renforts de personnels.
Cette cinquième vague a déjà poussé plusieurs pays européens à mettre en place de nouvelles restrictions, mais la France ne semble pas sur cette ligne.
La vaccination des 5-11 ans au programme
"En étant vigilants et responsables, nous avons tous les moyens de passer Noël ensemble", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien dimanche.
"Il faut restreindre au maximum le virus et restreindre au minimum les contraintes sur nos libertés", a renchéri Christophe Castaner, le patron des députés LREM.
Alors que le taux d'incidence explose chez les enfants, la vaccination des 5-11 ans devrait être au programme de ce Conseil de défense sanitaire.
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La Haute autorité de santé (HAS) a déjà donné son feu vert pour vacciner les enfants présentant des risques de faire des formes graves de la maladie (souffrant par exemple de maladies hépatiques chroniques, de maladies cardiaques et respiratoires chroniques ou d'obésité) mais ne s'est pas encore prononcée pour les autres.
"Si elle devait le faire positivement, et qu'une décision politique était prise en ce sens, les vaccinations pourraient démarrer au début du mois de janvier sur la base du volontariat", a indiqué Gabriel Attal.
Vers l'ouverture de nouveaux créneaux de vaccination
Le gouvernement devrait aussi marteler la nécessité de respecter les gestes barrières, plusieurs études ayant noté un recul de la vigilance des Français. Le porte-parole du gouvernement a exclu en revanche le retour des jauges, assurant que l'objectif est "d'éviter d'avoir à reprendre des mesures générales qui concernent tout le monde".
Reste aussi la cartouche du vaccin et de la dose de rappel, qui permet de considérablement "booster" l'immunité, a souligné vendredi Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui conseille le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire. Plus de 10 millions de Français ont déjà franchi le pas.
Alors que les rendez-vous sont pris d'assaut, le gouvernement promet l'ouverture de nouveaux créneaux, martèle qu'il n'y aura pas de pénurie de doses et invite à ne bouder aucun vaccin à ARN messager (Pfizer mais aussi Moderna).
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Pour ne rien arranger, la diffusion du variant Omicron, possiblement plus contagieux et résistant aux vaccins, pèse comme une épée de Damoclès. Seize cas sont désormais confirmés en France, selon le dernier bilan officiel en date de samedi des autorités sanitaires. Un bilan appelé à évoluer rapidement.
Les scientifiques surveillent aussi un nouveau variant, détecté pour la première fois au Congo et en France. "Il porte beaucoup de mutations, sans atteindre le nombre record d'Omicron, et il a lui aussi un potentiel de transmission important", a souligné dans le JDD le virologue Bruno Lina. Mais en attendant davantage de certitudes sur ces variants, "notre problème, pour les fêtes, c'est Delta", a-t-il rappelé.
Avec AFP