Covid-19 en France : nouvelles annonces du gouvernement pour empêcher "la fermeture du pays"
Une cabine de test PCR à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle à proximité de Paris, le 13 février 2021.
Tests PCR payants à partir d'octobre, passe sanitaire obligatoire dans certains centres commerciaux, troisième dose pour les plus vulnérables à la rentrée, confinement "strict" en Guadeloupe... L'exécutif français met en place de nouvelles mesures sanitaires pour faire face à une hausse des cas de Covid-19 en France, où la barre des 30 000 cas a été franchie en 24 heures.
Les tests de dépistage sans prescription médicale seront payants à partir de la "mi-octobre" en France, a annoncé mercredi 11 août le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue d'un Conseil de défense sanitaire et d'un Conseil des ministres. Il a faisant valoir que "les tests à répétition n'empêchent pas d'aller à l'hôpital et de contaminer fortement".L'Allemagne a fait le même choix mercredi.
Cette annonce a été saluée sur FranceInfo par le président de la branche "généralistes" de la Confédération des syndicats médicaux français, Luc Duquesnel, pour qui "la Sécurité sociale ne peut pas continuer à dépenser un milliard d'euros tous les mois pour faire des tests à des gens qui refusent le vaccin".
Troisième dose en septembre pour les plus vulnérables et plus de 80 ans
Emmanuel Macron a aussi confirmé la mise en place à la rentrée d'une campagne de rappel vaccinal, avec une troisième dose pour les plus de 80 ans et les personnes particulièrement vulnérables. "Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d'août, début du mois de septembre, pour une campagne de rappel qui débutera à la mi-septembre", a précisé Gabriel Attal. "La liste des populations concernées sera établie par la Haute autorité de santé" (HAS), a-t-il ajouté.
Deux jours après la mise en œuvre de l'extension du contesté passe sanitaire, le président de la République a dit en "mesurer les contraintes", notamment pour les restaurateurs et cafetiers qui doivent en contrôler la validité. Mais "nous n'avions pas d'autre choix car c'était cela ou la fermeture du pays", a-t-il fait valoir.
Passe sanitaire obligatoire dans certains centres commerciaux
Quelque 30 920 nouveaux cas positifs ont été recensés sur l'ensemble du territoire en 24 heures, pour une moyenne glissante de 23 288 cas par jour (+6,3 % en une semaine). C'est la première fois depuis le 28 avril que la barre des 30 000 cas a été franchie en 24 heures.
En conséquence, le passe sanitaire va devenir obligatoire dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m2 situés dans les départements où le taux d'incidence dépasse les 200 pour 100 000 habitants.
La mesure concerne pour l'heure 38 départements, dans lesquels le masque doit aussi redevenir obligatoire en intérieur dans les lieux recevant du public.
Confinement "strict" en Guadeloupe
Autre priorité affichée lors de ce Conseil de défense sanitaire : les Antilles où le confinement "strict", entré en vigueur en début de semaine en Martinique, va être étendu à la Guadeloupe, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Il impose notamment la fermeture des commerces non-essentiels, des locations saisonnières, des hôtels et des plages, et invite les touristes à quitter l'île.
Emmanuel Macron avait décrit dans la matinée une "situation dramatique" dans ces deux départements ultra-marins où la vaccination est trois fois plus faible qu'en métropole, "démonstration cruelle", selon lui, de la nécessité du vaccin.
Objectif vaccination pour au moins 50 millions de personnes
Mais le président de la République a également souligné "l'état des lieux préoccupant" dans l'Hexagone, en insistant sur "un objectif très simple : la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés". "Il faut tenir au moins la cible des 50 millions" de primo-vaccinés à la fin du mois d'août", a-t-il ajouté.
"Personne n'est à l'abri. Il y a trop de gens qui pensent, à tort, qu'ils ne feront au pire que des formes légères" du Covid, a martelé le Premier ministre Jean Castex devant des soignants dans l'Aude.
À la rentrée, collégiens, lycéens et étudiants pourront se faire vacciner dans des barnums "mis en place à proximité des établissements scolaires", a précisé Gabriel Attal.
Avec AFP