Coupe du monde de rugby : les All Blacks balaient les Italiens
Face à une équipe néo-zélandaise très efficace et inspirée, l'Italie a concédé, vendredi, une très lourde défaite à Lyon (96-17). Les All Blacks ont offert un véritable festival offensif et prouvé qu'il fallait compter avec eux dans cette compétition.
L'ailier Will Jordan n'aura eu besoin que de sept minutes pour soigner ses statistiques, le 29 septembre contre l'Italie. Il a inscrit son 24e essai sous le maillot des All Blacks, en seulement 27 sélections, grâce à une à une superbe passe au pied de Jordie Barrett. Ce joueur de 25 ans a été parfait à la réception du ballon et il a ensuite offert au public de l'OL Stadium un superbe plongeon pour aplatir le ballon.
Plusieurs de ses coéquipiers n'ont pas tardé à l'imiter. Les Néo-Zélandais ont attaqué cette rencontre tambour battant et se sont montrés d'une très grande efficacité. Aaron Smith, Mark Telea et le capitaine Ardie Savea ont marqué à leur tour des essais, permettant à la Nouvelle-Zélande d'empocher le point de bonus offensif dès la 22e minute du match. Avec une seule pénalité marquée, les Italiens se sont retrouvés menés 28 à 3 après un premier quart de rencontre catastrophique.
La suite n'a pas été beaucoup plus facile pour les joueurs de la Squadra Azzurra qui ont vu Aaron Smith marquer un nouvel essai à la 27e minute sur un ballon porté parfait des All Blacks. Un vétéran néo-zélandais très en jambe sur la pelouse lyonnaise qui s'est même offert un triplé à 34e minute, permettant à son équipe de mener 42 à 3. Juste avant la mi-temps, les All Blacks dégainent le 49-3 avec un nouvel essai d'Ardie Savea transformé par Richie Mo'unga, auteur d'un 100 % au pied.
Cette première période a permis aux Néo-Zélandais de faire la démonstration de leurs grandes qualités techniques. Face à des Italiens amorphes, ils ont produit beaucoup de jeu, en alternant puissance et vitesse. Critiqués après leur défaite inaugurale contre les Bleus (27-13), ils voulaient montrer un autre visage contre l'Italie et rappeler qu'il fallait toujours compter avec eux dans cette compétition.
Un nouveau record de sélections pour Sam Whitelock
Avec une telle avance, la Nouvelle-Zélande a rapidement pu faire rentrer ses finisseurs. A la 49e minute, Shannon Frizell, qui faisait ses débuts dans cette Coupe du monde, a laissé sa place à Sam Whitelock, qui a ainsi établi un nouveau record de sélections sous le maillot All Black (149). Quelques minutes plus tard, le troisième ligne Sam Cane, habituel capitaine néo-zélandais, et le pilier Tyrel Lomax entraient à leur tour sur le terrain après avoir manqué le début de la compétition pour blessure.
Les nouveaux entrants se sont montrés au niveau en corsant l'addition. Ils ont immédiatement répondu au bel essai inscrit à la 48e minute par l'arrière Ange Capuozzo après un très beau mouvement des trois-quarts transalpins. Une minute après, le deuxième Brodie Retallick marquait en force le huitième essai néo-zélandais. La dernière demi-heure a été un long calvaire pour les Italiens, punis à chacune de leurs erreurs. Ils ont encaissé six essais supplémentaires, pour s'incliner finalement 96 à 17.
Cette rencontre a permis aux Néo-Zélandais de répéter leurs gammes et de retrouver leurs repères, avec une équipe désormais complète. Ils ont adressé un message très clair avant les quarts de finale de la Coupe du monde qu'ils atteindront s'ils battent l'Uruguay lors de leur dernier match de poule. Une simple formalité au vu de la qualité du jeu développé contre les Italiens. Ces derniers peuvent encore rêver de passer à la phase suivante, à condition de battre les Bleus le 6 octobre dans ce même stade lyonnais. Les Italiens ont une semaine pour se remettre de la correction infligée par les All Blacks et tenter de relever la tête.