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Contre l'antisémitisme, Macron appelle les cultes à un "effort pédagogique" auprès des jeunes

Le président Emmanuel Macron a appelé lundi les représentants des cultes, reçus à l'Élysée, à un "effort pédagogique" auprès de jeunes, au lendemain des manifestations contre l'antisémitisme et après avoir lancé lui-même un appel à l'unité du pays. Le cortège de tête de la marche contre l'antisémitisme, en présence de nombreux politiques, le 12 novembre 2023 à Paris Le chef de l'État "nous a encouragés à multiplier les actions envers les jeunes", a indiqué à l'issue de la réunion le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort. Il s'agit d'"expliquer cet esprit universaliste à tous les jeunes, afin d'éviter une concurrence victimaire et construire finalement les valeurs de la République", a ajouté le président de la Fédération protestante de France Christian Krieger. Au lendemain des manifestations contre l'antisémitisme et après avoir lancé lui-même un appel à l'unité du pays dans une lettre aux Française, le président Emmanuel Macron a reçu, lundi 13 novembre, les représentants des cultes à l'Élysée. "La France doit rester unie derrière ses valeurs" "L'objectif du président, que nous aiderons évidemment à relayer, c'est que cette parole puisse être diffusée" alors que "nombre de jeunes qui ne lisent plus nécessairement la presse, ne regardent plus la télévision, sont parfois enfermés dans un propre langage (...) sans aller vers l'autre", a affirmé le président du Consistoire central israélite, Elie Korchia. Lançant un appel à l'"écoute", le Grand rabbin de France Haïm Korsia a averti : "Personne ne peut s'enfermer dans sa seule et sa simple souffrance. À ce moment-là, on segmente une société". Sans revenir sur la polémique autour de l'absence du chef de l'État à la marche contre l'antisémitisme, Haïm Korsia s'est félicité de voir que "tout le monde était rassemblé dans la réaffirmation des valeurs de la République". Les responsables musulmans n'étaient pas représentés à cette marche et le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, s'est expliqué : "Je n'ai pas de leçon à recevoir de lutte contre l'antisémite. La Mosquée de Paris a toujours été de manière extrêmement active dans la lutte contre l'antisémitisme". Mais "il aurait fallu (en) faire une lutte contre le racisme, c'était important", a-t-il ajouté. "Je ne veux pas faire de concurrence victimaire" car "il y a une véritable montée de l'antisémitisme", mais "il y a eu un déchaînement de déclarations faites contre les musulmans", a-t-il ajouté. Étaient également invités à cette réunion, en présence du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le président de l'Union des moquées de France, Mohammed Moussaoui, ainsi que Sadek Beloucif pour le Forum de l'islam de France (Forif), Dimitrios Ploumis pour le culte orthodoxe et Antony Boussemart pour les bouddhistes. Environ 1050 00 personnes à Paris et au total 182 000 dans toute la France ont manifesté dimanche face à l'explosion du nombre d'actes hostiles aux juifs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre. Dans une lettre publiée samedi par le quotidien Le Parisien, Emmanuel Macron a déploré "l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé" et jugé qu'une "France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France". "La France doit rester unie derrière ses valeurs, son universalisme, unie pour elle-même, pour porter son projet et œuvrer à la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient", avait-il ajouté. Avec AFP

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