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Arts et People

AFFAIRES OUBLIÉES. L'affaire Nicole Morin, cette fillette dont la voix a disparu dans l'interphone

Nicole Morin, 8 ans, a disparu le 30 juillet 1985 après avoir décroché l'interphone de chez elle. Trente-six ans après, Closer revient sur cette énigmatique affaire... 30 juillet 1985. Dans le quartier d'Etobicoke, à Toronto, Nicole Morin, 8 ans, décroche l'interphone de son appartement. Dans le combiné, la voix de son amie lui annonce qu'elle l'attend pour aller à la piscine. Nicole lui donne rendez-vous dans le lobby, enfile son maillot de bain couleur pêche, son serre-tête vert et ses chaussures en toile rouge et quitte l'appartement. Quinze minutes plus tard, l'interphone sonne à nouveau. Cette fois, c'est la mère de Nicole, Jeanette Morin, qui décroche. En bas, l'amie de Nicole patiente toujours. Elle s'étonne que la petite fille ne soit pas encore descendue. Sa mère émet l'hypothèse que Nicole soit partie seule à la piscine, mais il n'en est rien. La fillette a disparu. L'immeuble est fouillé de fond en combles. Cavaliers, soldats, hélicoptères et chiens renifleurs sont mobilisés. La police frappe à toutes les portes et défonce celles que personne n'ouvre. Alors, un voisin oriente les enquêteurs sur une première piste. Quarante-cinq minutes avant la disparition de Nicole, il se souvient avoir aperçu une jeune femme blonde avec un carnet assise sur le sol non loin de l'appartement de Nicole. Malheureusement, la police ne parvient pas à l'identifier. Dans le même temps, les enquêteurs trouvent, dans l'appartement familal, une note sur laquelle Nicole avait inscrit "Je vais disparaître". Tous les membres de sa famille sont interrogés et soupçonnés, mais la police ne trouve rien de suspect dans l'entourage de la fillette. La note, aussi mystérieuse soit-elle, est alors mise de côté. En tout, 1,8 million de dollars sont investis et 25 000 personnes sont réquisitionnées pour l'enquête. C'est, à ce jour, l'enquête pour disparition la plus massive de l'histoire du Toronto Police Service. La piste pédophile étudiée Malheureusement, aucun des moyens mobilisés ne permet de retrouver la trace de la fillette. Et il faut attendre dix-neuf ans pour qu'une nouvelle piste sérieuse soit explorée. En 2004, la Fondation belge Princesses de Croÿ et Massimo Lancellotti reconnaît Nicole Morin sur un site néerlandais défenseur des enfants victimes d'abus sexuels. Les enquêteurs envisagent alors la piste d'un réseau pédophile localisé à Zandvoort, aux Pays-Bas. Mais là encore, leurs efforts se révèlent vains. Trente-six ans après, la petite Nicole Morin reste introuvable. Néanmoins, l'enquête continue. En 2019, à l'occasion du 34ème anniversaire de la disparition de la fillette, la police de Toronto a publié une photo de Nicole vieillie, afin de montrer au public ce à quoi elle ressemblerait à l'âge de 40 ans. La mère de la petite fille, Jeanette, est décédée en 2007 sans ne jamais avoir eu de nouvelles de sa fille. Son père, Arthur Morin, vit toujours dans la région d'Etobicoke. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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