Affaire Sophie Le Tan : ces détails sordides du médecin légiste au procès qui mettent à mal la version de Jean-Marc Reiser
Le procès de Jean-Marc Reiser se poursuit et, selon les informations de Dernières Nouvelles d'Alsace ce vendredi 1er juillet, des détails ont été apportés. Ceux-ci viennent mettre à mal la version du principal suspect.
Le procès de Jean-Marc Reiser, le principal suspect dans l'affaire Sophie Le Tan, s'est ouvert ce lundi 27 juin. L'homme est accusé d'avoir assassiné l'étudiante en économie en 2018 dans le Bas-Rhin et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Lors de la cinquième journée, c'est un médecin légiste qui a pris la parole et a fait des révélations qui sont venues mettre à mal la version donnée par Jean-Marc Reiser. Me Rémi Stephan, avocat des parties civiles, a d'abord souhaité évoquer la plaie sur la face antérieure du sternum provoquée par un "objet de type couteau". Ce à qui le médecin légiste explique : "On n'a pas d'explication à cette plaie" avant d'indiquer que celle-ci est "superficielle et n'a pas pu être létale". Une révélation qui vient contredire les propos tenus par le principal suspect qui avait assuré que Sophie Le Tan n'était "pas morte de ses coups, mais suite à une chute consécutive à ses coups", rappelle le média. Par la suite, le légiste déclare que les "incisives manquantes sur le crâne de la jeune femme sont très clairement des pertes post mortem liées au transport du crâne par des animaux". Des explications qui pourraient chambouler la suite du procès.
Dans le tribunal, les révélations concernantla mort de Sophie Le Tan s'enchaînent. Me Xavier Metzger, l'avocat de Jean-Marc Reiser, prend ensuite la parole et demande au médecin légiste si la jeune femme a "pu se rompre la nuque quand sa tête a heurté la cuvette des toilettes, et en mourir", indique le média. Ce à quoi le principal concerné explique : "Nous n'avons pas observé de lésions sur les autres vertèbres cervicales" avant d'écarter cette hypothèse. Toutefois, Me Francis Metzger, qui défend également Jean-Marc Reiser, tente de savoir si les "lésions cérébrales internes sont à l'origine du décès", indique-t-il avant d'ajouter : "Le choc de la tête de Sophie Le Tan contre la cuvette des toilettes a-t-il pu entraîner des lésions cérébrales internes ?". De son côté, l'expert rétorque qu'il ne "peut pas l'exclure mais en général elles n'entraînent pas un décès immédiat". Pour le légiste, il est aussi "très peu vraisemblable" que Sophie Le Tan soit morte "dans les secondes ayant suivi sa chute. Il y a probablement eu une phase de coma avant le décès", assure-t-il. Et concernant son démembrement ? "Il n'y a aucun élément en faveur de celui-ci commencé du vivant de Sophie Le Tan", a-t-il conclu. Des explications très importantes.
Jean-Marc Reiser : comment a-t-il réagi lors de la reconstitution ?
Le 16 février 2021, les gendarmes ont réalisé la reconstitution des faits au domicile de Jean-Marc Reiser. Lors de celle-ci, l'accusé avait déclaré qu'il avait du mal à se souvenir précisément des faits parce qu'il était encore alcoolisé. Des déclarations évoquées à nouveau ce vendredi 1er juillet. Alors que le président Antoine Giessenhoffer diffuse des clichés, le média explique que Jean-Marc Reiser ne les regarde pas. "Il est recroquevillé dans le box", peut-on lire. "Il a voulu faire entrer le corps dans la valise mais le corps était trop grand et il a décidé de le découper avec la scie", a indiqué le médecin légiste avant de préciser : "D'abord les membres inférieurs, l'un après l'autre, puis la tête. Les fragments du corps ont été placés dans des sacs poubelles doublés et mis dans deux valises qu'il a descendues à la cave". Des faits pour lesquels Jean-Marc Reiser, qui reste toujours présumé innocent, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.