Affaire Omar Raddad : de nouveaux éléments dans l'enquête
Depuis plus de 30 ans, Omar Raddad clame son innocence. Jeudi 15 septembre, à la sortie de la cour de cassation, l'avocate Sylvie Noachovitch espérait être sur la bonne voie pour laver l'honneur de son client. "Nous avons tous les espoirs qu'une décision soit favorable, dans la mesure où j'ai exposé très longuement les éléments nouveaux que j'apporte", affirme-t-elle. De nouveaux éléments pourraient peut-être faire basculer l'une des affaires criminelles les plus célèbres de France.
Une grâce présidentielle partielle
Le 24 juin 1991, dans une villa de Mougins (Alpes-Maritimes), la riche héritière Ghislaine Marchal est retrouvée sauvagement poignardée. Elle était l'employeuse du jardinier marocain Omar Raddad. Sur la porte de la chaufferie, où se trouve son corps, une inscription en lettres de sang : "Omar m'a tuer". Selon la police, elle a été écrite par la victime elle-même. Cet élément a convaincu les jurés, malgré l'absence d'autres preuves de la culpabilité d'Omar Raddad. En 1994, il a été condamné à 18 ans de prison. Il en a effectué que sept, car en 1996, Jacques Chirac lui a accordé une grâce présidentielle partielle. Libéré en 1998, il n'a pourtant pas été innocenté. La cour de révision se prononcera le 13 octobre prochain sur un éventuel nouveau procès.