Affaire Marie-Claire Bégo : dans combien de temps ce meurtre non élucidé sera-t-il prescrit ?
Dimanche 27 octobre 1991, Marie-Claire Bégo a été retrouvé morte entre Sauvigny-les-Bois et Imphy, sur les bords de la Loire. Depuis, l'affaire est restée non élucidée. L'occasion de découvrir dans combien de temps ce meurtre sera prescrit.
Un meurtre non élucidé depuis plus de 30 ans... Marie-Claire Bégo, alors âgée de 37 ans, a disparu peu de temps après avoir récupéré sa voiture, garée dans un chemin situé à proximité d'un arrêt de bus. Après deux jours de recherches, son corps avait été retrouvé ligoté, dimanche 27 octobre 1991, entre Sauvigny-les-Bois et Imphy, sur les bords de la Loire. Celle-ci avait été violée, étranglée et son corps en partie calciné. Alors que l'affaire reste non élucidée, ses proches s'accrochent à l'échéance du 10 janvier 2032, jour de la prescription du crime. Anaïs, la fille de la victime, avait 2 ans au moment des faits. Elle se rappelle des "bruits des sirènes des voitures de gendarmerie qui arrivent à la maison", et a peur qu'il lui "arrive la même chose."
Pour le Républicain Lorrain, le veuf de Marie-Claire Bégo, Alain De Vita, avait confié le 4 février 2012 : "Je vis, mais sans joie. Je suis un homme en deuil. Ma seule image, c'est de l'avoir vue partir le vendredi matin." Alors que le supplément d'information fourni par un compagnon de cellule d'un homme, incarcéré pour un meurtre commis en 2005 en Basse-Normandie, n'a pas permis de réunir les charges suffisantes contre quiconque, Alain De Vita avait déploré : "Ça fait vingt ans que je fais confiance à la justice et je m'aperçois que ma fille et moi, on va traîner ça toute notre vie. Je ne sais pas qui a tué ma femme, pour quel mobile. Peut-être qu'on le saura un jour, mais que je ne serai plus là."
Alain De Vita : "Je ressens de la colère et une grande lassitude"
Ayant besoin de parler de cette affaire, le veuf de la victime avait glissé : "Je le fais pour ma fille, pour ma femme. Peut-être que ça peut délier des langues. J'ai mené un combat mais aujourd'hui, je ressens de la colère et une grande lassitude, physique et morale." Quelques années plus tôt, il avait déjà raconté : "Quand je suis rentré à 20 h 30 du lycée de Decize où j'étais cuisinier, elle n'était pas là. Habituellement, elle rentrait vers 18 h. J'ai pensé qu'elle était chez une amie ou chez ses parents."